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samedi, 01 décembre 2012

Erdogan, perdu corps et bien…

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Erdogan, perdu corps et bien…

Ex: http://www.dedefensa.org/

Le Premier ministre turc Erdogan a semblé s’engager d’une façon radicale dans la crise de Gaza et semblé, dans les un et deux premiers jours, devoir y jouer un rôle important. Cette impression s’est rapidement dissipée, pour être remplacée par celle d’une action d’une importance mineure, notamment au regard du rôle dirigeant de la crise qu’a tenu Morsi. Il s’agit bien entendu d’une question de perception, mais l’on comprend évidemment que cette perception joue un rôle fondamental dans cette époque dominée par la puissance du système de la communication. Au demeurant, la perception, éclairée par divers faits, reflète sans aucun doute une vérité de la situation d’Erdogan.

On donne ici, comme exemple de la situation de la perception deux sources ayant rassemblé des appréciations d’experts sur le rôle qu’a tenu Erdogan. On dispose ainsi d’un matériel de communication pour pouvoir mieux apprécier la position générale d’Erdogan, et tenter de l’expliciter. On découvre qu’Erdogan est critiqué dans tous les sens, à la fois pour avoir tenu un rôle effacé, à la fois pour n’avoir pas assez soutenu les Palestiniens et le Hamas d’une façon efficace, à la fois pour être trop anti-israélien…

• D’un côté, il y a une appréciation générale selon laquelle Erdogan s’est trouvé dans cette crise à la remorque de Morsi, tandis que son attitude durant ces quelques jours est perçue plutôt comme de la gesticulation sans beaucoup de substance. Cette appréciation est surtout sensible en Turquie même, selon un article du New York Times dont PressTV.com donne un résumé, ce 22 novembre 2012, article fait surtout de quelques citations d’experts et d’universitaires turcs.

«The analysts stressed that while Turkey became a vocal defender of Palestinians and a critic of the Israeli regime, “it had to take a back seat to Egypt on the stage of high diplomacy.” “Egypt can talk with both Hamas and Israel,” university professor Ersin Kalaycioglu said, adding, “Turkey, therefore, is pretty much left with a position to support what Egypt foresees, but nothing more.”

»The analysts also criticized Turkish Prime Minister Reccep Tayyeb Erdogan for being initially silent on the outbreak of the Israeli attacks on Gaza and being slow to address the offensive publicly. “While most of the region’s leaders rushed to the nearest microphone to condemn Israel, the normally loquacious prime minister was atypically mute,” said Aaron Stein from a research center based in Istanbul. Stein added that while Erdogan was touring a factory that makes tanks, Egypt President Mohamed Morsi had “put his stamp on world reaction by kicking out the Israeli ambassador and dispatching his prime minister to visit Gaza.”»

• Une autre source, le journaliste Tulin Daloglu, dans le quotidien Al Monitor du 20 novembre 2012, restitue, également au travers d’avis d’experts et d’universitaires, la perception de l’attitude et du comportement d’Erdogan vus d’Israël. Il s’agit d’appréciations très extrêmes et très hostiles, qui impliquent son ministre des affaires étrangères Davutoglu perçu comme une sorte de diabolus ex machina d’Erdogan (ce qui est peu aimable pour la force de caractère qu’on attribue de ce fait à Erdogan). L’article rappelle qu’Erdogan s’est signalé, durant la crise, par une rhétorique enflammée, dénonçant le 15 novembre Israël comme “un État terroriste” puis s’attaquant, le 20 novembre, aux USA et au bloc BAO («Leading with the US, all the West talks about a two-state solution. Where is it? They’re working to vacate Palestine in order to surrender it to Israel […] If we’re going to die, we shall do so as men do. This is not justice.»)

«…“Davutoglu may be right to condemn Israel for excessive use of force, but he also needs to call on Hamas to stop firing rockets into Israel. But he does not,” said Gareth Jenkins, a senior fellow at the Institute for Security and Development Policy. “The fact remains that, while Hamas is firing missiles into Israeli territory, Israel is much more likely to respond militarily. And any violence plays into the hands of extremists on both sides.” […]

»“As Erdogan cannot accept shelling against Turkey, we cannot accept shelling against our one million people in the south part of Israel.” Binyamin Fuad Ben Eliezer, former Israeli defense minister, told Al-Monitor on Nov. 15, just as the sirens went on over the Tel-Aviv area… […]

»[Erdogan] cannot give me conditions. He cannot sit in Turkey and tell me what to do,” says Ben-Eliezer. “Erdogan could have taken the position of one of the most important leaders in the area,” Ben Eliezer said. “I’m sorry that he took a very radical position against Israel.” Still, he does not consider — like many other Israelis — that the Turkish prime minister’s unequivocal alliance with Hamas, a militant group that is recognized by the US and European countries as a terrorist organization — goes as deep as challenging Israel’s right to exist.

»However, Ofra Bengio, a professor at Tel Aviv University, is confident that Turkey’s new position is just that. She argues that both sides have gone too far, and while focusing only on Israel’s mistakes may be politically rewarding for Erdogan, it should not hide Turkish foreign policy’s new attitude toward Israel of vengeance and punishment. “If they’re taking Hamas' position, then it’s quite clear that they’re aiming at the legitimacy [of Israel],” she told Al-Monitor. “Especially, take a look at Davutoglu. If you read his essays, for him, Israel does not exist.”

»Ben Eliezer concurs. “If you ask me where the big change was in [Erdogan's] behavior,” he said, the answer is “Davutoglu! It’s his entry as the foreign minister to the erea, and he was the one who no doubt influenced Erdogan totally against Israel. He has made many mistakes because so far, he could not gain anything.” Before then, he said, he had been able to build a close relationship with Erdogan such that they were able to share jokes and laughter together. He does not believe that Erdogan is anti-Semitic or personally anti-Israel…»

On est donc conduit à observer que, les unes dans les autres, ces appréciations donnent une image extrêmement défavorable du Premier ministre turc, cette image semblant désormais devoir être son nouveau “statut de communication” : un homme qui parle beaucoup, qui s’enflamme, qui agit peu, qui est de peu d’influence et auquel on prête de moins en moins d’attention ; un homme au point de vue anti-israélien extrémiste, mais selon l’influence de son ministre des affaires étrangères et non selon son propre jugement, ce qui implique de très graves doutes sur son indépendance d’esprit et son caractère. De quelque côté qu’on se place, et de quelque opinion qu’on soit dans ces diverses appréciations, le sentiment général sur Erdogan est défavorable : un homme à l’humeur incontrôlable, au caractère finalement faible et très influençable, préférant les mots et surtout les éructations à l’action…

Notre propre appréciation est que ce que nous nommons effectivement la “situation de la perception” d’Erdogan est injuste par rapport à ce qu’il a été et ce qu’il a fait jusqu’ici, – injuste, dans le sens où cela ne “lui rend pas justice”. En même temps, elle constitue un fait et, par là même, se justifie par elle-même et rend compte d’une vérité de situation, – justice ou pas, qu’importe. En d’autres mots, nous dirions qu’Erdogan a perdu, en un an et demi, le formidable crédit qu’il avait construit depuis 2009 par sa politique indépendante, quasiment “gaulliste” dans sa conception. Nous pensions, sans tout de même beaucoup d’espoir, qu’il pouvait, qu’il devait effectivement tenter de redresser cette “situation de perception” durant cette crise de Gaza-II (voir le 15 novembre 2012) : «Le même “Israel is saying… ‘F* You’” ne vaut-il pas également pour Erdogan, qu’on attendait en visite à Gaza, où il entendait affirmer la préoccupation turque pour la défense et l’intégrité des pauvres Palestiniens ? Que va faire Erdogan ? Va-t-il ménager une base arrière pour des “combattants de la liberté” volant au secours des Palestiniens ? Va-t-il affréter une “flottille de la liberté”, comme celle du printemps 2010, pour se rendre à Gaza, sous les bombes israéliennes ? Va-t-il menacer d’envahir Israël comme il menace d’attaquer la Syrie ?»

Le constat est clair et sec. Erdogan n’a pas réussi à “redresser cette ‘situation de perception’”, il a même encore perdu de son crédit. Cet homme semble avoir définitivement chuté avec l’affaire syrienne, dans laquelle il s’est engagé follement. L’indignité et l’illégitimité de l’affaire syrienne, dans le sens où il s’est engagé, a profondément modifié sa “situation de la perception”, nous dirions d’une façon quasiment structurelle qui n’est pas loin d’être irrémédiable. (Cela, d’autant qu’en même temps qu’il tentait cette maladroite “réhabilitation” avec Gaza-II, il continuait sa politique syrienne par son pire aspect, avec l’accord de l’OTAN d’envoyer des Patriot à la Turquie, cela qui met en évidence le stupide jeu des menaces [syriennes] inventées, et le non moins stupide alignement-asservissement de la Turquie aux structures les plus perverses du Système, l’OTAN avec les USA derrière et la quincaillerie technologique.) Erdogan a voulu s’inscrire dans le jeu du Système avec la Syrie, abandonnant la référence principielle d’une politique d’indépendance et de souveraineté, – laquelle suppose qu’on respecte chez les autres (chez les Syriens, certes) les mêmes principes (indépendance, souveraineté) auxquels on se réfère pour soi-même. Il a abandonné la puissance de la référence principielle pour la politique moralisatrice et belliciste que le Système inspire au bloc BAO en général. Ce faisant, il a été totalement infecté et subverti par le Système et s’avère manifestement trop faible pour s’en dégager, si encore il parvient à distinguer la nature et la puissance de l’enjeu.

 

vendredi, 30 novembre 2012

Cyrille et Méthode censurés par la Commission Européenne!

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Aux fous! Cyrille et Méthode censurés par la Commission Européenne!


source : Robert Ménard, journaliste. Site : boulevard Voltaire

Une anecdote. Une histoire de rien du tout. Quelques lignes dans la presse. Je vous raconte : à l’occasion des 1 150 ans de l’arrivée des saints Cyrille et Méthode dans ce qui deviendra leur patrie, les autorités slovaques ont décidé de lancer une pièce commémorative de deux euros. Représentant, bien sûr, les deux apôtres des Slaves. Que nenni. La Commission européenne n’en a pas voulu et exigé le retrait de « certains détails ». Lesquels ? Vous ne devinez pas ? Pas la moindre idée ? Mais, bien sûr, les auréoles des deux saints et les croix sur leurs vêtements !

Et nos bureaucrates bruxellois – que nous allons finir par détester si ce n’est pas déjà fait – d’expliquer qu’il s’agit de « respecter le principe de neutralité religieuse ». Et d’invoquer un fumeux règlement européen qui les autorise à procéder ainsi quand un « projet de dessin est susceptible d’engendrer des réactions défavorables parmi ses citoyens ». La Banque centrale slovaque a dû s’incliner. Les pièces mises en vente sont privées de ces «  détails » qui révulsent Bruxelles et les abrutis – je pèse mes mots – qui, dans les différents États, dont le nôtre, ont voté un pareil règlement.

Allez, me direz-vous, il y a pire. On ne va pas en faire toute une affaire. Vous avez peut-être raison, mais je ne décolère pas. Je me souviens qu’avant la chute du Mur, avant l’effondrement du communisme, des fidèles slovaques ont risqué leur vie pour avoir diffusé l’enseignement de ces deux saints. Il faudrait rafraîchir la mémoire de nos ronds-de-cuir, de nos scribouillards, de nos gratte-papier qui, à Bruxelles comme à Paris, l’ont oublié ou n’en ont jamais rien su. Mais, c’est vrai qu’il ont une telle honte de ce qu’ils sont, de l’histoire qui est la nôtre, des valeurs qui ont nourri ce vieux continent ! Qu’ils s’en aillent tous, comme dirait Mélenchon.

Au fait, nos deux saints, Cyrille et Méthode, n’ont pas seulement apporté la parole de Jésus aux Slaves. Ils composèrent aussi un alphabet qui deviendra l’alphabet cyrillique. Un détail…

Robert Ménard, le 26 novembre 2012

 

El poder de una lengua es el poder de aquellos que la hablan

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El poder de una lengua es el poder de aquellos que la hablan

 

Alberto Buela (*)

 

Cuando hablamos hoy del lenguaje y de la lengua, tema sobre el que hay miles y miles de trabajos escritos, sabemos que sigue vigente la enseñanza de Guillermo Humboldt, que cada idioma fomenta un esquema de pensamiento y unas estructuras mentales propias. Dime en que idioma te expresas y te diré cómo ves el mundo.

Así los hablantes modelan una lengua y ésta modela la mente proyectando un modelo de pensamiento que adquiere su expresión máxima en las identidades nacionales o regionales.

En el caso del castellano, éste es expresión de unas veinte identidades nacionales consolidadas.

Pero la lengua no es aquella aprendida, no es la segunda lengua. La lengua como lugar de poder es la asumida existencialmente. Y así podemos comprender como siendo 56 los países francófonos y 22 los hispanoparlantes, tenga el castellano mayor peso internacional que el francés.

Es que de los 56 países franco parlantes solo tres o cuatro han asumido el francés vitalmente, el resto lo usa por conveniencia. En general, para pedir créditos a la metrópoli.

Con el inglés pasa algo parecido pero en menor medida, porque el peso poblacional de los anglo parlantes es mayor (USA, Inglaterra, Australia, Sudáfrica, Nueva Zelanda), no obstante la mayoría de los países que han declarado el inglés como idioma oficial, 59 en total, utilizan de hecho, infinidad de lenguas locales, que reducen la expresión de lo nacional en inglés. Por ej.: en Nigeria se hablan 521 lenguas. O en la India, ¿en qué expresa la identidad nacional el inglés, declarado idioma oficial? En nada.

Entonces, afirmamos que la lengua es un instrumento de poder cuando es asumida existencialmente, de lo contrario es un simple vehículo de comunicación como lo es el inglés en los aeropuertos.

En este sentido, el castellano como lengua occidental tiene una ventaja infinita respecto del inglés y del francés. Pues aun cuando supera al inglés, su máximo competidor, en más de cien millones de hablantes, posee la infinita ventaja que es efectivamente, la lengua oficial de veintidós naciones.

Si a ello le sumamos la proximidad lingüística del portugués (Brasil, Portugal, Mozambique, Angola et alii) se constituye una masa crítica de 800 millones de personas que pueden comunicarse entre sí sin mayor esfuerzo y, lo que es más importante, con estructuras mentales similares.

Esto no es un chiste, ni una anécdota, es un dato geopolítico de crucial importancia para comprender el mundo actual en profundidad.

Es incomprensible como de 31 Estados (22 hispano parlantes y 9 luso parlantes) no haya uno, al menos, que tenga una política internacional de defensa de la expresión lingüística luso-castellana.

Es incomprensible que los teóricos franceses, tan sutiles para otros asuntos, no se hayan apercibido que “la mayor presencia del español como lengua de trabajo internacional, garantiza una mayor presencia del francés, frente al inglés”.

En este campo específico estamos rodeados de un hato de ineptos. Ineptos que como el “rey cazador de elegantes” sostuvo en la última cumbre Iberoamericana de Cádiz que somos cuatrocientos millones los hispanoparlantes o como las autoridades del Instituto Cervantes que sostiene que somos 450 millones de castellano hablantes en el mundo ( cuando hoy sumamos 550 millones) y, para colmo de errores, que es la segunda lengua después del inglés: stultorum infinitus numerus est.

Más allá del rey Borbón y del Instituto Cervantes los usuarios habituales del castellano se han metido en el corazón del imperio talasocrático y así suman en USA, 45 millones. Este hecho bruto, real e indubitable ha hecho exclamar al estratega Samuel Huntington en El Reto Hispano, uno de sus últimos trabajos:  “los estadounidenses están aceptando que se convertirán en dos pueblos, con dos culturas (anglo e hispana) y dos lenguas (inglés y español)…. Por primera vez en la historia de Estados Unidos, cada vez hay más ciudadanos (sobre todo negros) que no pueden conseguir el trabajo o el sueldo que sería de esperar porque sólo pueden comunicarse en inglés… Si la expansión del español como segunda lengua de EE UU sigue adelante, con el tiempo podría tener serias consecuencias para la política y el gobierno”.

Es que el castellano además es un idioma pluricéntrico, pues a diferencia del inglés o el francés donde Londres y París se han constituido como centros de poder lingüístico, Madrid no tiene vocación de centralidad lingüística.

Es hora que nuestros gobiernos asuman una política internacional de la lengua. Que es castellano sea utilizado como lengua de trabajo de ámbito mundial. Informaciones recientes nos dicen que hoy en China el castellano es la lengua extranjera más estudiada. Que no hay un millón de hispano parlantes en Filipinas sino alrededor de diez millones. Que en Brasil el castellano no es considerada lengua extranjera en las universidades, pues su uso profesoral es habitual. En fin, contamos en definitiva con un instrumento geopolítico y metapolítico poderosísimo que no está explotado.[1]

 

(*) arkegueta, aprendiz constante

buela.alberto@gmail.com

 



[1] Nobleza obliga y tenemos que rendir homenaje acá al esfuerzo del Prof. Renato Epifanio y quienes lo acompañan en el Movimiento Internacional Lusófono quien desde hace años viene trabajando en la consolidación del portugués como lengua internacional. (www.zefiro.pt)

jeudi, 29 novembre 2012

La sécession en Catalogne ou les maux du nationalisme chauvin

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La sécession en Catalogne ou les maux du nationalisme chauvin

par Javier R. PORTELLA

Ex: http://www.polemia.com/

La Catalogne, la Flandre, l’Italie du Nord, l’Ecosse sont tentées par le séparatisme. Correspondant de Polémia à Madrid, Javier R. Portella s’interroge à propos de la Catalogne : au moment où les peuples européens sont victimes d’une substitution de population, l’animadversion à l’égard du voisin le plus proche est-elle la priorité ?

J’écris ces lignes le soir même du dimanche 25 novembre, jour des élections en Catalogne qui étaient censées produire un raz-de-marée sécessionniste en faveur de l’indépendance vis-à-vis de l’Espagne. Le raz-de-marée ne s’est pourtant pas produit, les électeurs s’étant bornés à préférer « l’original », Esquerra Republicana, le parti le plus radicalement sécessionniste, qui est passé de 10 à 21 sièges, à « la copie », le CiU, parti qui avait convoqué les élections, qui est tombé de 62 à 50 sièges. Bref, un simple transfert de voix au sein des sécessionnistes qui, ensemble, représentent toujours 64% des électeurs, face à 36% pour les forces non séparatistes.

Le désastre du nationalisme chauvin

Mais oublions la petite cuisine électorale. Essayons de cerner les questions qui vraiment importent. Que se passe-t-il, que se joue-t-il en Catalogne (et il faudrait ajouter : et dans le Pays basque) ? La question est d’autant plus importante que la mouvance identitaire (du moins en France), portée sans doute par le rejet on ne peut plus légitime du jacobinisme, fait preuve souvent d’une grande incompréhension du phénomène national en Espagne, en même temps qu’elle manifeste des sympathies à l’égard de forces dont la victoire nous mènerait tout simplement à la catastrophe : au désastre du nationalisme chauvin que l’Europe a déjà suffisamment souffert jadis dans ses chairs.

Ne nous trompons pas. L’enjeu, aujourd’hui en Catalogne (il faudrait préciser : en Catalogne espagnole, car il y a aussi une Catalogne française), ce n’est nullement la défense d’un petit peuple à la langue, à la culture, à l’identité et aux droits politiques brimés par l’oppression d’un autre peuple ou d’un quelconque pouvoir central. Si brimades il y a eu, elles ont plus que disparu depuis plus de trente ans, l’Espagne s’étant constituée en fait dans une sorte d’Etat fédéral dont les parties constitutives, appelées « Communautés autonomes », jouissent même de plus de droits que bien des Etats fédéraux.

Le catalan, l’anglais et l’espagnol

Soyons clairs. Si une langue, une culture, une histoire est aujourd’hui brimée et vilipendée en Catalogne, cette langue, cette culture, cette histoire n’est nullement celle de la Catalogne : c’est celle de l’Espagne, dont la langue – un exemple parmi mille – tient dans l’enseignement une place plus réduite que celle accordée à l’anglais. La fin du discours que pour clôturer la campagne électorale Artur Mas, président de la Catalogne, a prononcé en… anglais en constitue d’ailleurs la preuve éclatante et symbolique. Puisque le catalan est une langue minoritaire, était-il signifié, et puisqu’il nous faut bien une langue universelle dans ce monde heureusement globalisé que nous aimons tellement… alors, que cette langue soit donc l’anglais plutôt que l’espagnol que nous exécrons mais dont nous ne savons pas quoi faire pour nous en passer !

La négation d’un passé millénaire

C’est là toute la question. Lorsque la haine nationale, ou, si l’on préfère un mot moins fort, lorsque l’animadversion chauvine déverse son fiel dans le cœur d’un peuple (comme elle le déversa jadis dans le cœur, par exemple, des Français et des Allemands), toutes les autres questions deviennent parfaitement secondaires. Posons celle qui est sans doute la plus importante : Faut-il en finir avec « l’Etat-nation » pour créer, au sein de l’Europe, un autre modèle d’organisation politique de nos peuples ? Sans doute. C’est même tout à fait légitime de le revendiquer ou, tout au moins, de poser la question. Or, toute revendication devient illégitime, toute question devient là-dessus nulle et non avenue dès lors que le mouvement premier qui porte un tel élan consiste dans la négation de l’Autre : dans la négation, en l’occurrence, d’un passé millénaire où la langue, les institutions, la culture, l’être même de la Catalogne ont été indissociables – avec autant de particularités que l’on voudra – de la langue, des institutions, de la culture, de l’être même de l’Espagne.

La vraie question de l’identité collective de nos peuples

Il faut, certes, poser et défendre, face à l’individualisme qui nous accable, la question de l’identité collective de nos peuples. C’est là, il faut bien le reconnaître (*), le grand (et seul) mérite des mouvements nationalistes catalan et basque (tout le problème est qu’ils prétendent que leur identité est une, alors qu’elle est double !). Le phénomène est d’autant plus paradoxal que, face à ce grand élan identitaire, il s’étale, dans le reste de l’Espagne, une sorte de néant d’identité où l’individualisme le plus forcené, ayant écarté toute mémoire, tout enracinement, toute tradition, a gagné la partie.

Il faut poser, disais-je, la question de l’identité collective de nos peuples. Mais il est absurde (outre ce qui vient d’être dit) de poser une telle question dans les termes de ces nationalistes catalans (et basques) qui, tout en ayant constamment le mot « identité » à la bouche, s’empressent d’accueillir, les bras grands ouverts, les masses extra-européennes dont l’immigration de peuplement met en danger notre identité à nous tous, à commencer par la leur.

Javier R. Portella
25/11/2012

(*) Je l’ai explicitement reconnu et développé, par exemple, dans mon livre España no es una cáscara [L’Espagne n’est pas une coquille], Áltera, Barcelone, 2000.

Correspondance Polémia – 26/11/2012

Image : La Catalogne et ses quatre provinces

 

Javier R. Portella

La réélection d'Obama

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La réélection d'Obama comme symptôme de la «brésilianisation» des Etats-Unis

par le Prof. Gérard DUSSOUY

Ex: http://www.polemia.com/

Comme Samuel Huntington, dans Qui sommes-nous ?, l’avait pressenti, l’immigration a changé la nature des Etats-Unis. Reste à savoir comment les communautés de cette polyarchie ethnique vont parvenir à vivre en société ensemble ? Comment parviendra-t-elle à imposer de nouveaux impôts à ceux qui les payent alors qu’ils ont de moins en moins de choses en commun avec ceux qui en bénéficient ? Pour le professeur Gérard Dussouy les turbulences de la mondialisation atteignent désormais les Etats-Unis.

Dans une étude qui a presque vingt ans, Michaël Lind divisait l’histoire sociale, culturelle et politique des Etats-Unis en trois périodes (Lind, 1995). Aux « deux premières républiques américaines » de l’Anglo-Amérique (1788-1861) et de l’Euro-Amérique (1875-1957) avait succédé, selon lui, une « Fédération de races » de moins en moins cohésive malgré l’existence réaffirmée d’une culture américaine. Née de l’adoption des lois sur les droits civiques (années 1960-1970), puis confortée par l’Affirmative Act (à savoir la politique des quotas qui favorise l’accès des ressortissants des communautés non blanches aux emplois publics et privés, à l’enseignement secondaire et supérieur), cette « troisième république», vient, on peut l’écrire, d’être consacrée par la réélection de Barack Obama. Celle-ci donne raison à Lind, parce qu’elle est symbolique des nouveaux rapports de forces sociodémographiques qui caractérisent une société américaine de plus en plus multiculturelle, par suite d’une immigration intense. Obama a été réélu, même s’il existe d’autres causes inhérentes aux faiblesses du parti républicain et aux aspects rétrogrades de son programme, grâce à l’alliance des minorités, y compris les Blancs les plus nantis qui sont à l’abri de toute catastrophe économique, contre le vieux stock européen.

Maintenant, la question qui se pose est de savoir comment va fonctionner cette polyarchie ethnique (Blancs, Noirs, Latinos, Asiatiques, musulmans, etc.), qui signifie aussi la fin du leadership anglo-saxon, lui qui a évité, dans le passé, la transposition aux Etats-Unis des antagonismes européens et qui leur a imprimé leur style diplomatique.

Les turbulences de la mondialisation sur le sol américain ?

Après avoir voulu formater le monde à son image, en s’ouvrant démesurément à lui pour mieux le conquérir, l’Amérique ne risque-t-elle pas, faute d’y avoir perdu sa culture politique homogène, de subir toutes les turbulences de la mondialisation sur son propre sol ?

La question est d’autant plus d’actualité que le changement politique et culturel s’accompagne, comme le redoutait Lind, d’une « brésilianisation » (*) des Etats-Unis. Il faut entendre par là, outre la fin de la suprématie de la population blanche et la reconnaissance du pluralisme culturel, toute une série de phénomènes qui vont compliquer la résolution des problèmes financiers et sociaux, et qui, à terme, pourraient affaiblir la puissance américaine.

L’immense responsabilité de Bill Clinton

Le premier phénomène est celui d’un retranchement exacerbé des catégories sociales qui ne se limite pas à un séparatisme spatial, mais qui se manifeste par une privatisation systématique des services, ce qui équivaut, pour les plus nombreux, à cause de la faillite de l’Etat fédéral et de nombreuses villes, à la privation de ces derniers. Le premier mandat d’Obama a été ainsi marqué par une régression sociale inconnue aux Etats-Unis depuis les années trente. Il faut dire qu’il n’en est pas le premier responsable. Le mal vient de la mandature de William Clinton qui a commis une double faute. D’une part, il a autorisé l’adhésion de la Chine à l’OMC et a ouvert le marché américain à l’afflux des produits chinois ; il en a résulté un déficit commercial américain abyssal et la désindustrialisation des Etats-Unis. D’autre part, il a fait supprimer la séparation des banques d’affaires et des banques de dépôts, en vigueur depuis 1933. Une telle décision a relancé toutes les activités spéculatives et elle est à l’origine du grand endettement des ménages américains. Sur le moment, et c’était l’effet recherché par Clinton pour se faire réélire, le pouvoir d’achat des Américains s’en est trouvé amélioré : ils pouvaient s’endetter et acheter des produits importés à bas prix. Au final, les Etats-Unis ont connu les deux krachs de 2007 et 2008, et de nombreux quartiers des villes américaines n’ont, aujourd’hui, pas grand chose à envier aux favelas brésiliennes…

Le deuxième phénomène est l’accroissement considérable des inégalités sociales (1% de la population détiendrait 80% des richesses), de la paupérisation (26 millions de personnes au chômage ou sous-employées ; 1 personne sur 8 vit de bons alimentaires), et, toujours en rapport avec les faillites des collectivités locales et l’affaiblissement du pouvoir fédéral (contrairement au discours de la droite extrême), la dégradation accélérée des services publics. Une économiste américaine a dressé un bilan désolant de la situation (Huffington, 2007). Pourquoi et pour qui de nouveaux impôts ?

C’est à la lumière de ce contexte économique et sociétal que le débat sur la réforme fiscale, qui vient de s’ouvrir, prend tout son sens. Certes, à son origine, il y a l’intérêt général de réduire la dette, sous peine de coupes budgétaires automatiques. Mais, sachant que les classes moyennes blanches seraient les principales contributrices aux nouvelles recettes, ce débat sera un test. Il va montrer à quel niveau se situe la solidarité nationale dans une société éclatée comme celle des Etats-Unis. Le pourquoi et le pour qui de nouveaux impôts sont plus difficiles à légitimer quand les liens sociétaux et intergénérationnels se défont, quand, à l’intérieur d’une même population, des groupes humains considèrent qu’ils n’ont plus beaucoup en commun. Si aucun accord n’intervient, la fuite en avant (le relèvement du plafond de la dette) permettra, seule, de retarder les effets de l’anomie sociale…

L’élargissement de la polyarchie ethnique à de nouveaux groupes va se traduire aussi, en parallèle avec l’affaissement du leadership anglo-saxon, par une révision des choix et des préférences, lesquels relèvent souvent de l’affectivité, en matière de politique étrangère. Si le changement ethnoculturel en cours éloigne, sans aucun doute, les Etats-Unis de leurs sources et de leurs affinités européennes, il ne leur procurera pas forcément de nouveaux repères sur l’horizon mondial.

Ceci pourrait avoir l’avantage d’entraîner un désengagement américain du continent européen (en obligeant les Européens à regarder la réalité géopolitique en face et s’assumer au plan stratégique), tant il est devenu clair que pour Obama la relation avec la Chine est devenue primordiale. Néanmoins, il ne faut pas se cacher que les sollicitations intérieures multiples et divergentes rendront moins lisible qu’auparavant l’action extérieure des Etats-Unis.

Gérard Dussouy
Professeur émérite à l’Université de Bordeaux
15/11/2012

(*) Note de la rédaction : à rapprocher de la citation d'Eric Zemmour, à propos de la France, qui, selon le journaliste, encourt le même risque : « C’est la  "brésilianisation" qui nous menace : ségrégation raciale, milliardaires à foison et appauvrissement de la classe moyenne. Misère du monde aux portes des antiques cités. La Défense sera notre Brasilia. Et la Seine-Saint-Denis, nos favelas.»

Bibliographie :

Michaël Lind, The Next American Nation. The New Nationalism and the Fourth American Revolution, New York, The Free Press, 1995.
Arianna Huffington, L’Amérique qui tombe, Paris, Fayard, 2011.

Voir aussi les article Polémia :

« Les théories de la mondialité » de Gérard Dussouy : gagnants et perdants du sans-frontiérisme
Barack Hollande et François Obama : la « post-démocratie » ethnique en marche
Obama : élu des minorités ethniques et de l'oligarchie financière
Paul Gottfried, un auteur incontournable pour comprendre le conservatisme américain
« Les sept plaies de l'Amérique d'Obama » de Jean-Michel Quatrepoint
Obama régularise un million de clandestins
Les Etats-Unis se délabrent

Anatomie de l'effondrement des Etats-Unis
L'identité nationale selon Huntington

Correspondance Polémia – 21/11/2012

L’ISLAMISMO CONTRO L’ISLAM?

L’ISLAMISMO CONTRO L’ISLAM?

Sommario del numero XXVIII (4-2012) d'Eurasia - Rivista di studi geopolitici

http://www.eurasia-rivista.org/

L’ISLAMISMO CONTRO L’ISLAM?

Lo strumento fondamentalista

“Il vero problema per l’Occidente non è il fondamentalismo islamico, ma l’Islam in quanto tale”. Questa frase, che Samuel Huntington colloca in chiusura del lungo capitolo del suo Scontro delle civiltà intitolato “L’Islam e l’Occidente”1, merita di essere letta con un’attenzione maggiore di quella che ad essa è stata riservata finora.

Secondo l’ideologo statunitense, l’Islam in quanto tale è un nemico strategico dell’Occidente, poiché è il suo antagonista in un conflitto di fondo, che non nasce tanto da controversie territoriali, quanto da un fondamentale ed esistenziale confronto tra difesa e rifiuto di “diritti umani”, “democrazia” e “valori laici”. Scrive infatti Huntington: “Fino a quando l’Islam resterà l’Islam (e tale resterà) e l’Occidente resterà l’Occidente (cosa meno sicura) il conflitto di fondo tra due grandi civiltà e stili di vita continuerà a caratterizzare in futuro i reciproci rapporti”2.

Ma la frase riportata all’inizio non si limita a designare il nemico strategico; da essa è anche possibile dedurre l’indicazione di un alleato tattico: il fondamentalismo islamico. È vero che nelle pagine dello Scontro delle civiltà l’idea di utilizzare il fondamentalismo islamico contro l’Islam non si trova formulata in una forma più esplicita; tuttavia nel 1996, allorché Huntington pubblicò The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order, una pratica di questo genere era già stata inaugurata.

“È un dato di fatto – scrive un ex ambasciatore arabo accreditato negli Stati Uniti e in Gran Bretagna – che gli Stati Uniti abbiano stipulato delle alleanze coi Fratelli Musulmani per buttar fuori i Sovietici dall’Afghanistan; e che, da allora, non abbiano cessato di far la corte alla corrente islamista, favorendone la propagazione nei paesi d’obbedienza islamica. Seguendo le orme del loro grande alleato americano, la maggior parte degli Stati occidentali ha adottato, nei confronti della nebulosa integralista, un atteggiamento che va dalla benevola neutralità alla deliberata connivenza”3.

L’uso tattico del cosiddetto integralismo o fondamentalismo islamico da parte occidentale non ebbe inizio però nell’Afghanistan del 1979, quando – come ricorda in From the Shadows l’ex direttore della CIA Robert Gates – già sei mesi prima dell’intervento sovietico i servizi speciali statunitensi cominciarono ad aiutare i guerriglieri afghani.

Esso risale agli anni Cinquanta e Sessanta, allorché Gran Bretagna e Stati Uniti, individuato nell’Egitto nasseriano il principale ostacolo all’egemonia occidentale nel Mediterraneo, fornirono ai Fratelli Musulmani un sostegno discreto ma accertato. È emblematico il caso di un genero del fondatore del movimento, Sa’id Ramadan, che “prese parte alla creazione di un importante centro islamico a Monaco in Germania, intorno al quale si costituì una federazione ad ampio raggio”4. Sa’id Ramadan, che ricevette finanziamenti e istruzioni dall’agente della CIA Bob Dreher, nel 1961 espose il proprio progetto d’azione ad Arthur Schlesinger Jr., consigliere del neoeletto presidente John F. Kennedy. “Quando il nemico è armato di un’ideologia totalitaria e dispone di reggimenti di fedeli devoti, – scriveva Ramadan – coloro che sono schierati su posizioni politiche opposte devono contrastarlo sul piano dell’azione popolare e l’essenza della loro tattica deve consistere in una fede contraria e in una devozione contraria. Solo delle forze popolari, genuinamente coinvolte e genuinamente reagenti per conto proprio, possono far fronte alla minaccia d’infiltrazione del comunismo”5.

L’uso strumentale dei movimenti islamisti funzionali alla strategia atlantica non terminò con il ritiro dell’Armata Rossa dall’Afghanistan. Il patrocinio fornito dall’Amministrazione Clinton al separatismo bosniaco ed a quello kosovaro, l’appoggio statunitense e britannico al terrorismo wahhabita nel Caucaso, il sostegno ufficiale di Brzezinski ai movimenti fondamentalisti armati in Asia centrale, gl’interventi a favore delle bande sovversive in Libia ed in Siria sono gli episodi successivi di una guerra contro l’Eurasia in cui gli USA e i loro alleati si avvalgono della collaborazione islamista.

Il fondatore di An-Nahda, Rachid Ghannouchi, che nel 1991 ricevette gli elogi del governo di George Bush per l’efficace ruolo da lui svolto nella mediazione tra le fazioni afghane antisovietiche, ha cercato di giustificare il collaborazionismo islamista abbozzando un quadro pressoché idilliaco delle relazioni tra gli USA e il mondo islamico. A un giornalista del “Figaro” che gli chiedeva se gli americani gli sembrassero più concilianti degli Europei il dirigente islamista tunisino ha risposto di sì, perché “non esiste un passato coloniale tra i paesi musulmani e l’America; niente Crociate, niente guerra, niente storia”; ed alla rievocazione della lotta comune di americani e islamisti contro il nemico bolscevico ha aggiunto la menzione del contributo inglese6.

La “nobile tradizione salafita”

L’islamismo rappresentato da Rachid Ghannouchi, scrive un orientalista, è quello che “si richiama alla nobile tradizione salafita di Muhammad ‘Abduh e che ha avuto una versione più moderna nei Fratelli Musulmani”7.

Ritornare al puro Islam dei “pii antenati” (as-salaf as-sâlihîn), facendo piazza pulita della tradizione scaturita dal Corano e dalla Sunna nel corso dei secoli: è questo il programma della corrente riformista che ha i suoi capostipiti nel persiano Jamal ad-Din al-Afghani (1838-1897) e nei suoi discepoli, i più importanti dei quali furono l’egiziano Muhammad ‘Abduh (1849-1905) e il siriano Muhammad Rashid Rida (1865-1935).

Al-Afghani, che nel 1883 fondò l’Associazione dei Salafiyya, nel 1878 era stato iniziato alla massoneria in una loggia di rito scozzese del Cairo. Egli fece entrare nell’organizzazione liberomuratoria gli intellettuali del suo entourage, tra cui Muhammad ‘Abduh, il quale, dopo aver ricoperto una serie di altissime cariche, il 3 giugno 1899 diventò Muftì dell’Egitto col beneplacito degl’Inglesi.

“Sono i naturali alleati del riformatore occidentale, meritano tutto l’incoraggiamento e tutto il sostegno che può esser dato loro”8: questo l’esplicito riconoscimento del ruolo di Muhammad ‘Abduh e dell’indiano Sir Sayyid Ahmad Khan (1817-1889) che venne dato da Lord Cromer (1841-1917), uno dei principali architetti dell’imperialismo britannico nel mondo musulmano. Infatti, mentre Ahmad Khan asseriva che “il dominio britannico in India è la cosa più bella che il mondo abbia mai visto”9 ed affermava in una fatwa che “non era lecito ribellarsi agli inglesi fintantoché questi rispettavano la religione islamica e consentivano ai musulmani di praticare il loro culto”10, Muhammad ‘Abduh trasmetteva all’ambiente musulmano le idee razionaliste e scientiste dell’Occidente contemporaneo. ‘Abduh sosteneva che nella civiltà moderna non c’è nulla che contrasti col vero Islam (identificava i ginn con i microbi ed era convinto che la teoria evoluzionista di Darwin fosse contenuta nel Corano), donde la necessità di rivedere e correggere la dottrina tradizionale sottoponendola al giudizio della ragione e accogliendo gli apporti scientifici e culturali del pensiero moderno.

Dopo ‘Abduh, capofila della corrente salafita fu Rashid Rida, che in seguito alla scomparsa del califfato ottomano progettò la creazione di un “partito islamico progressista”11 in grado di creare un nuovo califfato. Nel 1897 Rashid Rida aveva fondato la rivista “Al-Manar”, la quale, diffusa in tutto il mondo arabo ed anche altrove, dopo la sua morte verrà pubblicata per cinque anni da un altro esponente del riformismo islamico: Hasan al-Banna (1906-1949), il fondatore dell’organizzazione dei Fratelli Musulmani.

Ma, mentre Rashid Rida teorizzava la nascita di un nuovo Stato islamico destinato a governare la ummah, nella penisola araba prendeva forma il Regno Arabo Saudita, in cui vigeva un’altra dottrina riformista: quella wahhabita.

La setta wahhabita

La setta wahhabita trae il proprio nome dal patronimico di Muhammad ibn ‘Abd al-Wahhab (1703-1792), un arabo del Nagd di scuola hanbalita che si entusiasmò ben presto per gli scritti di un giurista letteralista vissuto quattro secoli prima in Siria e in Egitto, Taqi ad-din Ahmad ibn Taymiyya (1263-1328). Sostenitore di ottuse interpretazioni antropomorfiche delle immagini contenute nel linguaggio coranico, animato da un vero e proprio odium theologicum nei confronti del sufismo, accusato più volte di eterodossia, Ibn Taymiyya ben merita la definizione di “padre del movimento salafita attraverso i secoli”12 datagli da Henry Corbin. Seguendo le sue orme, Ibn ‘Abd al-Wahhab e i suoi partigiani bollarono come manifestazioni di politeismo (shirk) la fede nell’intercessione dei profeti e dei santi e, in genere, tutti quegli atti che, a loro giudizio, equivalessero a ritenere partecipe dell’onnipotenza e del volere divino un essere umano o un’altra creatura, cosicché considerarono politeista (mushrik), con tutte le conseguenze del caso, anche il pio musulmano trovato ad invocare il Profeta Muhammad o a pregare vicino alla tomba di un santo. I wahhabiti attaccarono le città sante dell’Islam sciita, saccheggiandone i santuari; impadronitisi nel 1803-1804 di Mecca e di Medina, demolirono i monumenti sepolcrali dei santi e dei martiri e profanarono perfino la tomba del Profeta; misero al bando le organizzazioni iniziatiche e i loro riti; abolirono la celebrazione del genetliaco del Profeta; taglieggiarono i pellegrini e sospesero il Pellegrinaggio alla Casa di Dio; emanarono le proibizioni più strampalate.

Sconfitti dall’esercito che il sovrano egiziano aveva inviato contro di loro dietro esortazione della Sublime Porta, i wahhabiti si divisero tra le due dinastie rivali dei Sa’ud e dei Rashid e per un secolo impegnarono le loro energie nelle lotte intestine che insanguinarono la penisola araba, finché Ibn Sa’ud (‘Abd al-’Aziz ibn ‘Abd ar-Rahman Al Faysal Al Su’ud, 1882-1953) risollevò le sorti della setta. Patrocinato dalla Gran Bretagna, che, unico Stato al mondo, nel 1915 instaurò relazioni ufficiali con lui esercitando un “quasi protettorato”13 sul Sultanato del Nagd, Ibn Sa’ud riuscì ad occupare Mecca nel 1924 e Medina nel 1925. Diventò così “Re del Higiaz e del Nagd e sue dipendenze”, secondo il titolo che nel 1927 gli venne riconosciuto nel Trattato di Gedda del 20 maggio 1927, stipulato con la prima potenza europea che riconobbe la nuova formazione statale wahhabita: la Gran Bretagna.

“Le sue vittorie – scrisse uno dei tanti orientalisti che hanno cantato le sue lodi – lo han reso il sovrano più potente d’Arabia. I suoi domini toccano l’Iràq, la Palestina, la Siria, il Mar Rosso e il Golfo Persico. La sua personalità di rilievo si è affermata con la creazione degli Ikhwàn o Fratelli: una confraternita di Wahhabiti attivisti che l’inglese Philby ha chiamato ‘una nuova massoneria’”14.

Si tratta di Harry St. John Bridger Philby (1885-1960), l’organizzatore della rivolta araba antiottomana del 1915, il quale “aveva occupato alla corte di Ibn Saud il posto del deceduto Shakespeare”15, per citare l’espressione iperbolica di un altro orientalista di quell’epoca. Fu lui a caldeggiare presso Winston Churchill, Giorgio V, il barone Rothschild e Chaim Weizmann il progetto di una monarchia saudita che, usurpando la custodia dei Luoghi Santi tradizionalmente assegnata alla dinastia hascemita, unificasse la penisola araba e controllasse per conto dell’Inghilterra la via marittima Suez-Aden-Mumbay.

Con la fine del secondo conflitto mondiale, durante il quale l’Arabia Saudita mantenne una neutralità filoinglese, al patrocinio britannico si sarebbe aggiunto e poi sostituito quello nordamericano. In tal senso, un evento anticipatore e simbolico fu l’incontro che ebbe luogo il 1 marzo 1945 sul Canale di Suez, a bordo della Quincy, tra il presidente Roosevelt e il sovrano wahhabita; il quale, come ricordava orgogliosamente un arabista statunitense, “è sempre stato un grande ammiratore dell’America, che antepone anche all’Inghilterra”16. Infatti già nel 1933 la monarchia saudita aveva dato in concessione alla Standard Oil Company of California il monopolio dello sfruttamento petrolifero, mentre nel 1934 la compagnia americana Saoudi Arabian Mining Syndicate aveva ottenuto il monopolio della ricerca e dell’estrazione dell’oro.

I Fratelli Musulmani

Usurpata la custodia dei Luoghi Santi ed acquisito il prestigio connesso a tale ruolo, la famiglia dei Sa’ud avverte l’esigenza di disporre di una “internazionale” che le consenta di estendere la propria egemonia su buona parte della comunità musulmana, al fine di contrastare la diffusione del panarabismo nasseriano, del nazionalsocialismo baathista e – dopo la rivoluzione islamica del 1978 in Iran – dell’influenza sciita. L’organizzazione dei Fratelli Musulmani mette a disposizione della politica di Riyad una rete organizzativa che trarrà alimento dai cospicui finanziamenti sauditi. “Dopo il 1973, grazie all’aumento dei redditi provenienti dal petrolio, i mezzi economici non mancano; verranno investiti soprattutto nelle zone in cui un Islam poco ‘consolidato’ potrebbe aprire la porta all’influenza iraniana, in particolare l’Africa e le comunità musulmane emigrate in Occidente”17.

D’altronde la sinergia tra la monarchia wahhabita e il movimento fondato nel 1928 dall’egiziano Hassan al-Banna (1906-1949) si basa su un terreno dottrinale sostanzialmente comune, poiché i Fratelli Musulmani sono gli “eredi diretti, anche se non sempre rigorosamente fedeli, della salafiyyah di Muhammad ‘Abduh”18 e in quanto tali recano inscritta fin dalla nascita nel loro DNA la tendenza ad accettare, sia pure con tutte le necessarie riserve, la moderna civiltà occidentale. Tariq Ramadan, nipote di Hassan al-Banna ed esponente dell’attuale intelligencija musulmana riformista, così interpreta il pensiero del fondatore dell’organizzazione: “Come tutti i riformisti che l’hanno preceduto, Hassan al-Banna non ha mai demonizzato l’Occidente. (…) L’Occidente ha permesso all’umanità di fare grandi passi in avanti e ciò è avvenuto a partire dal Rinascimento, quando è iniziato un vasto processo di secolarizzazione (‘che è stato un apporto positivo’, tenuto conto della specificità della religione cristiana e dell’istituzione clericale)”19. L’intellettuale riformista ricorda che il nonno, nella sua attività di maestro di scuola, si ispirava alle più recenti teorie pedagogiche occidentali e riporta da un suo scritto un brano eloquente: “Dobbiamo ispirarci alle scuole occidentali, ai loro programmi (…) Dobbiamo anche prendere dalle scuole occidentali e dai loro programmi il costante interesse all’educazione moderna e il loro modo di affrontare le esigenze e la preparazione all’apprendimento, fondate su metodi saldi tratti da studi sulla personalità e la naturalità del bambino  (…) Dobbiamo approfittare di tutto ciò, senza provare alcuna vergogna: la scienza è un diritto di tutti (…)”20.

Con la cosiddetta “Primavera araba”, si è manifestata in maniera ufficiale la disponibilità dei Fratelli Musulmani ad accogliere quei capisaldi ideologici della cultura politica occidentale che Huntington indicava come termini fondamentali di contrasto con l’Islam. In Libia, in Tunisia, in Egitto i Fratelli hanno goduto del patrocinio statunitense.

Il partito egiziano Libertà e Giustizia, costituito il 30 aprile 2011 per iniziativa della Fratellanza e da essa controllato, si richiama ai “diritti umani”, propugna la democrazia, appoggia una gestione capitalistica dell’economia, non è contrario ad accettare prestiti dal Fondo Monetario Internazionale. Il suo presidente Muhammad Morsi (n. 1951), oggi presidente dell’Egitto, ha studiato negli Stati Uniti, dove ha anche lavorato come assistente universitario alla California State University; due dei suoi cinque figli sono cittadini statunitensi. Il nuovo presidente ha subito dichiarato che l’Egitto rispetterà tutti i trattati stipulati con altri paesi (quindi anche con Israele); ha compiuto in Arabia Saudita la sua prima visita ufficiale e ha dichiarato che intende rafforzare le relazioni con Riyad; ha dichiarato che è un “dovere etico” sostenere il movimento armato di opposizione che combatte contro il governo di Damasco.

Se la tesi di Huntington aveva bisogno di una dimostrazione, i Fratelli Musulmani l’hanno fornita.

NOTE:

1. Samuel P. Huntington, Lo scontro delle civiltà e il nuovo ordine mondiale, Garzanti, Milano 2000, p. 319.

2. Ibidem, p. 310.

3. Rédha Malek, Tradition et révolution. L’enjeu de la modernité en Algérie et dans l’Islam, ANEP, Rouiba (Algeria) 2001, p. 218.

4. Stefano Allievi e Brigitte Maréchal, I Fratelli Musulmani in Europa. L’influenza e il peso di una minoranza attiva, in: I Fratelli Musulmani nel mondo contemporaneo, a cura di M. Campanini e K. Mezran, UTET, Torino 2010, p. 219.

5. “When the enemy is armed with a totalitarian ideology and served by regiments of devoted believers, those with opposing policies must compete at the popular level of action and the essence of their tactics must be counter- faith and counter-devotion. Only popular forces, genuinely involved and genuinely reacting on their own behalf, can meet the infiltrating threat of Communism” (http://www.american-buddha.com/lit.johnsonamosqueinmunich.12.htm)

6. “- Les Américains vous semblent-ils plus conciliants que les Européens? – A l’égard de l’islam, oui. Il n’y a pas de passé colonial entre les pays musulmans et l’Amérique, pas de croisades; pas de guerre, pas d’histoire… – Et vous aviez un ennemi commun: le communisme athée, qui a poussé les Américains à vous soutenir… – Sans doute, mais la Grande-Bretagne de Margaret Thatcher était aussi anticommuniste…” (Tunisie: un leader islamiste veut rentrer, 22/01/2011; http://plus.lefigaro.fr/article/tunisie-un-leader-islamiste-veut-rentrer-20110122-380767/commentaires).

7. Massimo Campanini, Il pensiero islamico contemporaneo, Il Mulino, Bologna 2005, p. 137.

8. Cit. in: Maryam Jameelah, Islam and Modernism, Mohammad Yusuf Khan, Srinagar-Lahore 1975, p. 153.

9. Cit. in: Tariq Ramadan, Il riformismo islamico. Un secolo di rinnovamento musulmano, Città Aperta Edizioni, Troina (En) 2004, p. 65.

10. Massimo Campanini, Il pensiero islamico contemporaneo, cit., p. 23.

11. Cit. in: Tariq Ramadan, op. cit., p. 143.

12. Henry Corbin, Storia della filosofia islamica, Adelphi, Milano 1989, p. 126.

13. Carlo Alfonso Nallino, Raccolta di scritti editi e inediti, Vol. I L’Arabia Sa’udiana, Istituto per l’Oriente, Roma 1939, p. 151.

14. Henri Lammens, L’Islàm. Credenze e istituzioni, Laterza, Bari 1948, p. 158.

15. Giulio Germanus, Sulle orme di Maometto, vol. I, Garzanti, Milano 1946, p. 142.

16. John Van Ess, Incontro con gli Arabi, Garzanti, Milano 1948, p. 108.

17. Alain Chouet, L’association des Frères Musulmans, http://alain.chouet.free.fr/documents/fmuz2.htm. Sulla presenza dei Fratelli Musulmani in Occidente, cfr. Karim Mezran, La Fratellanza musulmana negli Stati Uniti, in: I Fratelli Musulmani nel mondo contemporaneo, cit., pp. 169-196; Stefano Allievi e Brigitte Maréchal, I Fratelli Musulmani in Europa. L’influenza e il peso di una minoranza attiva, ibidem, pp. 197-240.

18. Massimo Campanini, I Fratelli Musulmani nella seconda guerra mondiale: politica e ideologia, “Nuova rivista storica”, a. LXXVIII, fasc. 3, sett.-dic. 1994, p. 625.

19. Tariq Ramadan, op. cit., pp. 350-351.

20. Hassan al-Banna, Hal nusir fi madrasatina wara’ al-gharb, “Al-fath”, 19 sett. 1929, cit. in: Tariq Ramadan, op. cit., p. 352.

 

mercredi, 28 novembre 2012

Goldman Sachs continue de manipuler l’économie européenne

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Goldman Sachs continue de manipuler l’économie européenne

L’annonce “surprise” que le Canadien Mark Carney va être nommé gouverneur de la Banque d’Angleterre veut dire que celui qui participa à la réunion du groupe Bilderberg cette année, complète la domination virtuelle de Goldman Sachs sur toutes les économies principales d’Europe.

La nomination de Carney est venue comme un choc pour beaucoup qui s’attendaient à ce que le gouverneur adjoint actuel Paul Tucker soit approuvé, mais ceci n’est pas du tout une surprise pour nous alors que nous avions prédit dès Avril que Carney serait désigné pour le poste.

Carney a eu eu carrière de 13 années chez Goldman Sachs et fut impliqué dans la crise financière russe de 1998 qui fut exarcerbée par Goldman Sachs conseillant la Russie tout en pariant derrière le rideau sur l’incapacité du pays à payer sa dette.

La nomination de Carney survient juste 6 mois après qu’il se rendit à la conférence du Bilderberg 2012 à Chantilly, Virginie, USA, une réunion annuelle de plus de cent personnes les plus puissantes de la planète, qui a régulièrement démontré sa capacité à “créer les rois”.

Le Guardian de Londres rapporte que Carley est “largement inconnu en dehors des cercles des régulateurs financiers et des banquiers centraux”, ce qui explique pourquoi sa nomination est venue comme une surprise pour beaucoup, incluant Malcom Barr de la JP Morgan qui lui, considérait Paul Tucker dans un fauteuil pour prendre la succession.

Le fait que Carney soit étranger est cité comme une des raisons du pourquoi sa sélection est arrivée comme un choc, mais étant canadien, il est un sujet de la reine d’Angleterre, qui a confirmée sa nomination après qu’il fut recommandé à la reine par le premier ministre David Cameron.

La présence de Carney à la réunion Bilderberg cette année l’a certainement aidé à rassembler les faveurs à son encontre parmi les élites mondialistes et aidé à sécuriser ce poste de gouverneur de la Banque d’Angleterre, de la même façon que cela a aidé d’autres personnalités à les faire monter à de plus hauts postes, comme Herman Van Rompuy qui fut nommé président de l’UE quelques jours après avoir participé à une réunion dîner du Bilderberg.

L’ascenscion de Carney au poste de gouverneur de la BA représente également la dernière pièce du puzzle de la quête de Goldman Sachs pour le contrôle virtuel de l’économie à travers le continent européen.

L’an dernier, l’ancien commissaire européen Mario Monti a été choisi pour remplacer Silvio Berlusconi, le premier ministre élu d’Italie. Monti est un conseiller international pour Goldman Sachs, le président européen de la commission trilatérale de David Rockefeller et un leader du groupe Bilderberg.

“Ceci constitue la bande de criminels qui nous a amenée ce désastre financier. Cela revient à appeler au secours des pompiers pyromanes” a commenté Alessandro Sallusti, éditeur du quotidien Il Giornale.

De la même manière, lorsque le premier ministre grec George Papandreou a osé suggérer que le peuple grec devrait avoir son mot à dire dans un referendum, il fut viré en quelques jours et remplacé par Lukas Papademos, l’ancien vice-président de la BCE, un professeur non résident d’Harvard et ancien économiste expérimenté de la réserve fédérale de Boston, Papademos géra la banque centrale grecque tandis qu’il supervisait des accords sur des dérivatifs avec Goldman Sachs, permettant à la Grèce de masquer la véritable importance de sa dette massive, menant ainsi la charge de la crise de la dette européenne.

Papademos et Monti furent installés en tant que leaders non élus pour la raison précise qu’il n’ont aucun compte à rendre au public a noté Stephen Faris du Time Magazine, une fois de plus illustrant la fondation fondamentalement dictatoriale et anti-démocratique de l’Union Européenne.

Peu de temps après, Mario Draghi, ancien vice-chairman de Goldman Sachs international, fut installé à la présidence de la Banque Centrale Européenne (BCE)

Le ministre américain des finances et du trésor était Hank Paulson au début de la crise financière en 2008, ancien CEO de Goldman Sachs. Lorsque Paulson fut remplacé par Tim Geither, le lobbyist de Goldman Sachs Mark Patterson fut placé comme chef-conseiller. Le CEO actuel de Goldman Sachs Lloyd Blankfein a visité la maison blanche 10 fois. C’est Goldman Sachs qui a dépensé le plus d’argent pour la campagne électorale d’Obama en 2008.

Zero Hedge, qui avait aussi prédit que Carney défierait les chances et sécuriserait le poste de gouverneur de la BA, note aujourd’hui que “tout ce que nous devons comprendre et nous rappeler pour savoir comment les évènements mondiaux se déroulent est cette chose très simple: GOLDMAN SACHS EST EN CHARGE. Tout le reste est complètement secondaire.”

Comme le graphique ci-dessous le montre (voir l’article original), les économies de la France, de l’Irlande, de l’Allemagne et de la Belgique sont aussi contrôlées par des individus qui ont une relation directe avec Goldman Sachs. Le banquier international géant, notoire pour sa tradition de corruption et de délits d’inititiés, possède maintenant une influence énorme sur virtuellement toute économie majeure occidentale sur la planète.

Note du traducteur: le graphique donne ces informations:

Les maîtres de la Zone Euro:

  • Allemagne: Otmar Iseling, ancien membre de la Bundes Bank, ancien conseiller de Goldman Sachs
  • Belgique: Karel Van Miert, ancien commissaire européen, ancien conseiller international de Goldman Sachs (AUJOURD'HUI DECEDE!)
  • BCE: Mario Draghi, ancien Managing Director de Goldman Sachs International
  • Irlande: Peter Sutherland, ancien ministre de la justice irlandais, directeur non-exécutif de Goldman Sachs International
  • France: Antonio Borgès, ancien chef du département Europe du FMI, ancien vice-président de Goldman Sachs International
  • Italie: Mario Monti, ex-conseiller international pour Goldman Sachs
  • Grèce: Lukas Papademos, ancien directeur de la Banque Centrale Grecque et Petros Christodoulou, chef de l’agence de gestion de la dette grecque, commença sa carrière à Goldman Sachs.

url de l’article original:

http://www.infowars.com/goldman-sachs-completes-economic-takeover-of-europe/print/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

“The Economist” menace la France

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Filippo GHIRA:

L’hebdomadaire britannique “The Economist” menace la France

 

Dans un dossier de 14 pages, l’hebdomadaire anglais prévoit une détérioration catastrophique de l’économie française et l’effondrement complet des titres publics de la République. Les spéculateurs ont ouvert le feu!

 

Après avoir mis l’Espagne, la Grèce, le Portugal et l’Italie dos au mur, la finance anglo-saxonne a décidé, semble-t-il, de faire une nouvelle victime: la France.

 

L’hebdomadaire anglais “The Economist” écrit sur quatorze pages que la “faiblesse cachée” de la seconde puissance économique du continent européen, après l’Allemagne, représente une véritable “bombe à retardement”, dont l’explosion se produira tôt ou tard, et provoquera à court terme des dommges sans mesure à toute l’Union Européenne et, par voie de conséquence, au système monétaire de l’euro.

 

La couverture de l’hebdomadaire est éloquente: un faisceau d’horribles et immangeables pains de type “baguette”, devenus les très tristes symboles de la France à l’étranger, maintenus par un ruban tricolore comme s’il s’agissait de bâtons de dynamite... avec une mèche allumée: soit l’explosion programmée. Les articles et la couverture du magazine pourraient fort bien être pris à la légère, considérés comme une simple recherche de sensation journalistique. Mais “The Economist”, dans le passé, a souvent servi de prophète de malheur: indirectement, l’hebdo britannique avertissait, dans le plus pur style mafieux, les futures victimes de la finance anglo-saxonne. En règle générale, l’identité des futures victimes a toujours été annoncée à l’avance... En fait, “The Economist” est une des deux voix officielles des spéculateurs de la City. Comme le quotidien “Financial Times”, cet hebdo fait partie du groupe éditorial Pearson qui, depuis une bonne dizaine d’années, mène campagne contre l’Union Européenne et surtout contre son système monétaire centré sur l’euro, monnaie unique considérée comme une dangereuse concurrente du dollar en tant que devise de référence et d’échange dans les transactions internationales. Si l’euro se donne dès aujourd’hui un rôle plus important, il deviendra bien vite supérieur au dollar et mettra sérieusement en péril non seulement Wall Street et le billet vert mais aussi la livre Sterling et la place financière de la City par laquelle transitent de 70% à 75% des opérations sur titres émis en euro.

 

Dans ce jeu, bien mis au point par la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, nous découvrons une stratégie reposant sur le principe tactique de “marcher divisés pour frapper à l’unisson”. “The Economist” et le “Financial Times”, tout comme le “Wall Street Journal” de New York, ont la prétention d’être les “consciences critiques” et autonomes du capitalisme international. Leur voix se prétend “libre et indépendante”, selon un principe très britannique se voulant “objectif”, où les textes sont soi-disant pondus “en séparant bien les faits des opinions”. En réalité, cette prétention à l’objectivité totale permet de déployer une authentique mystification parce qu’il n’existe aucun texte au monde qui ne reflète pas les idées de celui ou celle qui l’a écrit. Donc, pour éviter que l’on accuse ses articles de “subjectivisme”, “The Economist” ne publie que des textes non signés. L’article apparaît donc comme l’oeuvre d’une équipe, qui a confronté ses points de vue pour aboutir à une objectivité crédible, et non comme l’oeuvre d’un journaliste ou d’un économiste que l’on pourrait situer et considérer comme “subjectif”.

 

La France serait donc “une bombe à retardement au coeur de l’Europe”, selon la couverture même d’un récent numéro de “The Economist” qui part du principe qu’un Président socialiste comme François Hollande ne pourra que faire augmenter les dépenses publiques, induisant par là même un déséquilibre fort négatif des comptes de la République. La dette publique et le déficit iront de mal en pire; l’écart entre les bons du trésor et le “Bund” allemand augmentera et l’euro, de ce fait, encaissera un coup des plus durs qui l’abattera définitivement. Voilà le scénario prévu par “The Economist”.

 

On a donc décidé à Londres de s’attaquer à la France, ce qui signifie, en clair, qu’une guerre économico-financière vient de commencer, une guerre qui ne connaîtra peut-être pas de vainqueurs mais qui connaîtra, c’est sûr et certain, un vaincu: l’Europe. Au départ, “The Economist”, qui ne fait jamais une grande différence entre socialistes, d’une part, et libéraux ou démocrates chrétiens, d’autre part, quand il s’agit de juger les forces politiques majoritaires du continent européen, n’avait pas émis de jugements négatifs sur Hollande, au moment de sa victoire électorale contre Sarközy, parce que le nouvau président socialiste avait réclamé une politique économique différente en Europe et avait ainsi apporté quelques lézardes dans la ligne rigoriste du traditionnel front franco-allemand. En fait, Paris avait commencé à faire pression pour que l’on aide les pays en difficulté du Sud de l’Europe et pour que l’on adopte tout de suite un Fond permanent de sauvetage des Etats.

 

Hollande réclamait peut-être une autre politique mais elle était, elle aussi, décisionniste. Hollande pouvait se le permettre parce que l’Etat des comptes publics de la France était relativement bon et parce que les mesures de politique économique décidées par le nouveau pouvoir présidentiel socialiste permettaient à terme de récupérer 10 milliards d’euro en mesures d’austérité et 20 milliards en taxes diverses: ce train de mesures devait limiter l’augmentation de la dette à 91% à peine du PIB. Cette stabilisation aurait été possible malgré le fait que la récession s’est lourdement fait sentir en France, frappant une économie qui, comme en Italie, repose pour l’essentiel sur des petites et moyennes entreprises. Ensuite, Hollande a opté pour l’augmentation des taxes sur les entreprises, sur les dividendes et les revenus supérieurs à un million d’euro (75%). Toutes ces mesures déplaisent profondément aux ultra-libéraux anglo-saxons.

 

A Londres, on craint —ou peut-être espère-t-on?— que les mesures sociales, qu’Hollande serait éventuellement amené à prendre, feraient rapidement empirer la situation, le Président socialiste ne voulant rien céder de la souveraineté de la France à l’UE, ni sur le plan politique ni sur les plans économique et bancaire. Dans ce cas, avertit et menace “The Economist”, la France finira par perdre la confiance des investisseurs et de l’Allemagne. Du reste, rappelle l’hebdomadaire anglais, plusieurs pays de la zone euro ont été bien obligés de prendre acte de la position des marchés, qui tourne souvent, et très vite, à l’hostilité. La crise des titres publics français pourrait dès lors survenir dès l’année 2013. Dans le chef de “The Economist”, c’est là une menace, dans le plus pur style mafieux.

 

Filippo GHIRA.

( f.ghira@rinascita.eu ; article paru dans “Rinascita”, Rome, 20 novembre 2012; http://rinascita.eu/ ).

Goldman Sachs festigt seine wirtschaftliche Übernahme Europas

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Goldman Sachs festigt seine wirtschaftliche Übernahme Europas

Paul Joseph Watson

Mit seiner »überraschenden« Ernennung zum neuen Gouverneur der Bank of England festigt der Kanadier Mark Carney, der 2012 am Treffen der Bilderberger teilnahm, den beherrschenden Einfluss der Investmentbank Goldman Sachs auf alle größeren europäischen Volkswirtschaften.

Diese Ernennung war für viele, die davon ausgegangen waren, der derzeitige stellvertretende Gouverneur der britischen Zentralbank, Paul Tucker, würde den Chefposten übernehmen, ein Schock. Aber bereits im April dieses Jahres wurde berichtet, dass man hinter den Kulissen dabei sei, Carney , der noch im November 2011 für weitere drei Jahre zum kanadischen Zentralbankchef ernannt worden war und zugleich Vorsitzender des so genannten Financial Stability Board der G20 ist, für diese Funktion in Position zu bringen.

Carney gehörte früher 13 Jahre zur Führungsriege bei Goldman Sachs und spielte 1998 in der russischen Finanzkrise eine wichtige Rolle. Diese Krise wurde von Goldman Sachs noch dadurch verschärft, dass das Unternehmen Russland einerseits beriet, andererseits aber an Finanzwetten beteiligt war, die darauf setzten, Russland werde seine Schulden nicht bezahlen können.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/paul-joseph-watson/goldman-sachs-festigt-seine-wirtschaftliche-uebernahme-europas.html

Moskau über Aufstockung von Nato-Militärpotential in Türkei besorgt

Moskau über Aufstockung von Nato-Militärpotential in Türkei besorgt

von Sergei Guneev

Der russische Aussenminister Sergej Lawrow hat in einem Telefongespräch mit Nato-Generalsekretär Anders Fogh Rasmussen die Besorgnis Russlands über die Pläne der Nato zur Aufstockung ihres Militärpotentials in der Türkei bekräftigt. Das geht aus einer Mitteilung des russischen Aussenministeriums hervor.
Das Telefongespräch fand auf Initiative der Nato-Seite statt.
Laut der Mitteilung hat Rasmussen Lawrow über die Situation mit dem an die Nato gestellten Antrag der Türkei informiert, ihr Patriot-Abwehrraketen zur Verfügung zu stellen. 
Der russische Aussenminister äusserte Besorgnis über die geplante Verstärkung des Militärpotentials der Nato in der Region und bekräftigte das Angebot, eine direkte Verbindung zwischen Ankara und Damaskus herzustellen, um unerwünschte Zwischenfälle zu vermeiden.
Die Seiten erörterten auch die Vorbereitung auf die zum 4. Dezember nach Brüssel einberufene Ministersitzung des Russland-Nato-Rates.
Das Nato-Mitglied Türkei hatte die Allianz ersucht, ihr Patriot-Raketenkomplexe für den Schutz der 900 Kilometer langen Grenze zu Syrien zur Verfügung zu stellen. Laut dem Nato-Chef soll der Antrag von Ankara unverzüglich geprüft werden.

© RIA Novosti vom 23.11.2012

mardi, 27 novembre 2012

Le retour du dauphin d’Ahmadinedjad

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Ferdinando CALDA:

Le retour du dauphin d’Ahmadinedjad

 

Mashai sera probablement candidat aux présidentielles iraniennes de 2013: les conservateurs sont furieux et évoquent, avec la même rage que les médias occidentaux, l’installation en Iran, d’un “modèle de transition poutinien”.

 

“Ils ne pourront pas empêcher ma candidature aux prochaines présidentielles. Je poursuivrai sur la route qui est le mienne sans faire le moindre compromis, même au prix de ma propre vie”. C’est par cet appel, véritable cri du coeur, qu’Esfandiar Rahim Mashai, bras droit du président iranien Mahmoud Ahmadinedjad, a annoncé son intention de se porter candidat aux prochaines élections présidentielles, prévues pour juin 2013. Cette déclaration aurait été prononcée peu avant la mi-novembre 2012 à Téhéran mais elle n’aurait filtré dans les médias que le 16 ou le 17, suite à des notes affichées sur les sites d’information iraniens, comme les philo-conservateurs “Tabnak” et “Nimruz”. Ces déclarations incendiaires du dauphin d’Ahmadinedjad —qui pourront sans doute être démenties prochainement— s’inscrivent dans un climat politique plutôt tendu, où le président et son équipe sont depuis longtemps déjà la cible des critiques conservatrices, venues des milieux proches du “Guide Suprême”, Ali Khamenei. Ce dernier a pris Mashai dans le collimateur parce que le dauphin du Président déploie une rhétorique nationaliste et prend des positions considérées comme étant à la limite de l’”hérésie”. Le “Guide Suprême” se montre surtout irrité par la thèse de Mashai qui évoque le prochain retour du Douzième Imam de la tradition chiite, un “Messie” qui, de fait, mettrait un terme à la légitimité même du “Guide Suprême” en tant que chef spirituel (et politique).

 

Dans le passé, l’évocation d’une possible candidature de Mashai aux présidentielles iraniennes avait déjà déchaîné de vives protestations dans les rangs des conservateurs partisans du “Guide”, qui avaient accusé Ahmadinedjad (qui, légalement, ne peut pas se représenter pour un troisième mandat consécutif) de vouloir instituer en Iran un “modèle poutinien” afin de se maintenir au pouvoir. La présidence avait toujours démenti, jusqu’ici, la candidature de Mashai mais les partisans d’Ahmadinedjad feraient pression pour que cette candidature soit effective car ils sont désormais convaincus qu’au cours de ces deux dernières années, le bras droit du Président a bien résussi à obtenir une sorte de consensus dans de vastes strates de la population iranienne, surtout les plus humbles, grâce à ses prises de position nationalistes et “laïques”.

 

Entretemps toutefois le poids politique d’Ahmadinedjad s’est réduit dans le pays suite aux coups que lui ont porté les élites conservatrices, la hiérarchie des mollahs et la magistrature. Traditionnellement proches des courants conservateurs, les juges, ces derniers temps, ont littéralement harcelé les collaborateurs du Président. Parmi les dernières embuches mises en place par la magistrature conservatrice, citons notamment l’arrestation, fin septembre 2012, d’Ali Akbar Javanfekr, directeur de l’agence de presse “Irna” et conseiller d’Ahmadinedjad.

 

Arrestations, attaques en règle perpétrées par des clercs, confrontations avec le “Guide Suprême”, sanctions internationales et actes politiques jugés trop ambitieux ou trop risqués (tant en politique intérieure qu’en politique extérieure) ont mit en péril le pouvoir d’Ahmadinedjad. A cause de l’inflation galopante, au début de la troisième semaine de novembre 2012, le Parlement iranien a bloqué, du moins jusqu’au printemps prochain, la réforme des subsides accordés par l’Etat pour l’alimentation et l’énergie, alors qu’Ahmadinedjad désirait ardemment que passe cette réforme. Le blocage de la réforme a pourtant été approuvé par 183 voix favorables; 4 voix s’y sont opposé et il y a eu 20 abstentions.

 

Ferdinando CALDA.

( f.calda@rinascita.eu ; article paru dans “Rinascita”, Rome, 17 novembre 2012; http://rinascita.eu/ ).

 

Quels sont les autres candidats à la présidence en Iran?

 

A quelques mois des prochaines élections présidentielles iraniennes, on ne connait pas encore les candidats officiels. Selon des sondages récents publiés dans le quotidien “Iran” (et qui restent à vérifier), le bras droit d’Ahmadinedjad, Esfandiar Rahim Mashai bénéficierait d’un bon appui au sein de la population (35%). Après lui, on aurait l’ancien président réformiste Seyyed Mohammed Khatami, qui fut à la tête du gouvernement iranien entre 1997 et 2005. Malgré les pressions des milieux politiques réformistes, il ne semble pas que Khatami ait l’intention de se présenter. Chez les conservateurs, en revanche, le consensus semble s’être fait autour de la personne de l’actuel maire de Téhéran, Mohammad Baqer Qalibaf. D’autres noms sont parfois évoqués comme celui du président du Parlement Ali Larijani, chef de file du mouvement qui soutient aujourd’hui Khamenei et mène toutes les campagnes contre l’entourage d’Ahmadinedjad (F.C.).

De l’extension du conflit malien

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De l’extension du conflit malien

 

La communauté d’Etats africains ECOWAS envoie des soldats

 

Le conflit qui frappe le Mali, où des éléments islamistes ont pris le contrôle de la moitié septentrionale du pays depuis le printemps dernier, menace de s’internationaliser. En effet, la communauté d’Etats d’Afrique occidentale ECOWAS, dont le Mali est membre, a décidé très récemment d’envoyer une troupe d’intervention de 3300 hommes dans ce pays secoué par une crise apparemment sans solution, s’il n’y a pas intervention étrangère. L’intervention est provisoirement limitée à une seule année: “Nous prévoyons 3300 soldats pour la durée d’un an” a déclaré le Président du Groupe ECOWAS, Alassane Ouattara.

 

Cette communauté économique ouest-africaine a été contrainte par les Etats-Unis et par l’UE de procéder à cette démarche interventionniste car il s’agit, au Mali, de combattre l’AQMI, soit “Al-Qaeda pour un Maghreb Islamique”. Comme le pensait en octobre dernier le ministre allemand des affaires étrangères Guido Westerwelle, le “Mali ne peut devenir le refuge de terroristes”, car un tel havre de repli dans le nord du pays constituerait une menace pour la sécurité mondiale”, non seulement pour le Mali lui-même mais pour l’Europe. En octobre également, l’UE a décidé d’envoyer des instructeurs militaires dans ce pays africain déstabilisé. De même, on spécule de plus en plus quant à la mise en oeuvre de drones américains.

 

Il s’agit certes de combattre des islamistes mais ce n’est pas tout, loin s’en faut: le conflit qui s’est abattu sur le malheureux Mali sert de prétexte aux Etats-Unis pour s’ancrer de plus en plus profondément en Afrique occidentale et, simultanément, pour enrayer l’influence chinoise sur le continent noir, où Beijing est perpétuellement en quête de matières premières.

 

(source: “zur Zeit”, Vienne, n°46/2012; http://www.zurzeit.at/ ).

 

Conférence de Bernard Lugan

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Renseignements : conference.lugan@hotmail.fr

dimanche, 25 novembre 2012

Die Sahara, ein schwelendes Pulverfass?

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Die Sahara, ein schwelendes Pulverfass?

Wirtschaftliche und politische Machtspiele

von Ines Kohl *

Ex: http://www.zeit-fragen.ch/

Die territorialen Grenzen in der Sahara zwischen Mali, Niger, Algerien und Libyen sind von jeher durchlässig, und die Tuareg nutzen sie für ihre Strategien mit Handel, Schmuggel und Migration. Doch seit dem Libyen-Krieg hat sich viel verändert. Zudem sind neue Akteure auf den Spielplatz Sahara gekommen, die an den Ressourcen der Region interessiert sind.

«Agence de Voyage: Arlit–Djanet, Arlit–Libya» steht auf dem liebevoll handbemalten Schild, das die kleine Lehmhütte mitten in Arlit, der Uran-Stadt in Nordniger, ziert. In der Hütte steht ein alter Schreibtisch, auf dem Listen mit Namen von Passagieren liegen. An der mit dunkelrotem Stoff verkleideten Wand hängen Fotos, die – einer touristischen Werbung gleich – zeigen, wie die Agentur ihre Passagiere nach Algerien oder Libyen befördert: 30 Personen sitzen fein säuberlich geschlichtet auf einem Toyota-Pick-up und fahren durch die Wüste; jeder von ihnen mit einem 5-Liter-Wasserkanister in der Hand.
Vor der Hütte sitzt Osman; schön gekleidet in einem orangen Bazin, mit einem schwarzen Chech um den Kopf geschlungen. Osman arbeitet hier als Verantwortlicher, wenn der Chef der Agentur, Murtala genannt, seine Dependance in Tahua besucht. Zudem ist er Kamosho, «Passagiere-Auftreiber», und Guide, der den Passagieren zu Fuss den Weg von Algerien nach Libyen weist.


Früher, vor dem Libyen-Krieg, erklärt mir Osman, sind die Autos bis Djanet gefahren und haben die Passagiere in den Gärten vor der Oase abgesetzt. Als jedoch im Zuge des Krieges Tuareg-Militärs und Söldner begonnen haben, das halbe Waffenarsenal al-Gaddafis ausser Landes zu bringen, wurden die Kontrollen der algerischen und nigrischen Sicherheitskräfte verschärft. Seitdem traut sich kaum ein Chauffeur mehr mit seiner illegalen Fracht bis nach Djanet, sondern entlässt seine Passagiere bis zu 70 Kilometer vor dem Ort, mitten in der Sahara. Dadurch ist ein neuer Berufszweig entstanden; jener des Guides, eines lokalkundigen Führers, der die Passagiere zu Fuss direkt über die grüne Grenze nach Libyen bringt.

EU-Absichten und lokale Strategien

Illegal ist das Geschäft mit der Grenze jedoch nur bedingt, denn hier in Niger, einem Mitglied der CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, einer 1975 gegründeten Wirtschaftsgemeinschaft westafrikanischer Staaten) ist es völlig legal, einen Toyota mit «Sans-papiers» vollzuladen und bis an die Grenzen von Algerien oder Libyen zu bringen. Die Gendarmerie Nationale gibt dazu gegen ein kleines Entgelt die Erlaubnis. Bis zur nigrischen Grenze sind die Konvois der Toyotas also völlig legal. Über die Grenze ändert sich das schlagartig: Legaler Transport wird zu illegaler Migration.
Die Europäische Union instrumentalisiert die nordafrikanischen Staaten als Vor­posten der Festung Europa, damit sie gegen die ­potentiellen EU-MigrantInnen vorgehen. Während Libyen unter al-Gaddafi keine wirklichen Massnahmen ergriff, um seine südlichen Aussengrenzen zu schützen und das Land zudem auf die Arbeitskraft der illegalen MigrantInnen angewiesen war, verfolgt Algerien mit aller Härte die transnationalen Akteure und versucht dadurch gleichzeitig, den Benzinschmuggel in den Griff zu bekommen. Die Tuareg,1 die sowohl den Treibstoff- als auch den Menschenschmuggel seit Jahren erfolgreich betreiben und selbst transnationale GrenzüberschreiterInnen par excellence sind, finden jedoch immer wieder neue Strategien, um die staatlichen Hürden zu umgehen (Kohl 2007, 2009, 2010).
«Was sollen wir denn sonst tun», erklärt mir einer der Chauffeure. «Wir alle haben Familie, unsere Kinder haben Hunger, wovon sollen wir leben? Von Luft? In Niger gibt’s keine Arbeit. Der Staat tut nichts, um uns zu helfen. Entweder werden wir alle Rebellen oder Banditen, oder wir packen unsere Toyotas mit Passagieren und Benzin voll. Iban eshughl – keine Arbeit, das ist unser Problem!»
Während des Libyen-Krieges ist der Verkehr zwischen Niger, Algerien und Libyen komplett zum Stillstand gekommen. Nun beginnen langsam die ersten Hausa nach Libyen zurückzukehren und hoffen auf Arbeit. Tuareg kehren noch sehr zögerlich zurück, zu gross ist noch ihre Angst vor dem neuen Libyen.

Arlit, Zentrum für Handel, Schmuggel und Migration

Arlit ist ein Zentrum des innersaharischen Handels und Schmuggels zwischen Niger, Mali, Algerien und Libyen. Gleichzeitig ist die Stadt der Ausgangspunkt der illegalen Migration von Sub-SaharierInnen auf dem Weg nach Libyen, um dort Arbeit zu finden oder weiter nach Europa zu gelangen.
Der nigrische Staat weiss, dass er die «Human trafficking»-Strategien nicht unterbinden kann. Somit wurde eine beiderseitige Lösung zwischen den Akteuren, den Tuareg und dem Staat gefunden: Die Chauffeure müssen ihre Passagiere registrieren. Dies nutzt den Passagieren, die im Falle eines Unfalls oder einer Autopanne gesucht und gefunden werden können, und es schützt sie vor skrupellosen Chauffeuren, die lediglich am Geld interessiert sind, die Passagiere mitten in der Sahara aussetzen und dem Tode preisgeben. Es dient auch den Chauffeuren, die bei einer Kontrolle der Militärs einen Passagierschein vorweisen können und sich dadurch von Banditen, Rebellen oder den Drogenschmugglern unterscheiden und somit nicht verfolgt und sanktioniert werden.
Osman kann viele Geschichten vom Geschäft mit der Grenze erzählen. Er hat bis zum Libyen-Krieg als Guide zwischen Djanet in Algerien und Ghat in Libyen gearbeitet und auf dem dreitägigen Fussmarsch übers Gebirge zahlreiche potentielle EU-MigrantInnen, Tuareg und in Libyen Arbeitssuchende hin- und hergeführt. Mit Beginn der Kämpfe in Libyen hat er wie viele Tuareg fluchtartig das Land verlassen. Zurück in Arlit sind die Chancen, eine Arbeit zu finden, jedoch gering. Vor allem für jene, die keine Schule besucht haben. Allerdings finden auch jene, die Diplome vorweisen können, kaum Arbeit.

Uran – Segen oder Fluch?

Dabei ist Arlit jene Stadt, in der der französische Kernenergie-Konzern Areva seit den späten 60er Jahren die grössten Uran-Minen der Welt betreibt, Somaïr (Exploration seit 1971) und Cominak (seit 1978). Areva, zum grössten Teil in Besitz des französischen Staates, ist der Weltmarktführer in der Nukleartechnik. Gleichzeitig rangiert der Niger auf dem Human Development Index von 20112 auf dem zweitletzten Platz. Zwei Drittel des Landes sind Wüste und Halbwüste. Die ökonomische Grundlage bilden Landwirtschaft und Viehzucht, die durch alle paar Jahre wiederkehrende Dürren und ausbleibende Regenfälle oder neuerdings sturzflutartige Regenfälle stark gefährdet sind. Eine soziale staatliche Versorgung ist nicht vorhanden, Arbeit gibt es keine, und die Rate der ­An­alphabetInnen ist trotz eines staatlichen Schulsystems vor allem unter Frauen und NomadInnen erschreckend hoch (über 80 Prozent). Ibrahima, zwölf Jahre alt, besucht eine der staatlichen Schulen in Arlit. Er ist in der fünften Klasse (CM1) und schildert mir die Situation in seiner Schule: «Wir sind 93 Schüler, Buben und Mädchen. Wir haben zwei Lehrer, und pro Tisch sitzen fünf Schüler.» Das Bildungsniveau ist dementsprechend.
Ein Grossteil der nigrischen Bevölkerung lebt mit ständig drohendem Hunger, hofft auf Almosengaben und ist von europäischen Hilfslieferungen und Entwicklungsprojekten abhängig. Vor allem der von Tuareg bewohnte Norden ist von sozialer und politischer Marginalisierung und ökonomischer Misswirtschaft betroffen. Bizarr, wo doch hier der grösste Arbeitgeber des Landes angesiedelt ist. Die Arbeiter in den Uran-Minen kommen fast alle aus den südlichen Landesteilen, während die hier lebenden Tuareg nach wie vor kaum eingestellt werden.
Seit einigen Jahren ist Areva durch Negativschlagzeilen bekanntgeworden. Greenpeace konnte beweisen, dass bei der Uran-Gewinnung nicht nur die Gesundheit der Minenarbeiter gefährdet ist, sondern dass auch das gesamte Umfeld der Mine von radioaktiver Verstrahlung betroffen ist.3 Rund um Arlit ist ein künstliches Gebirge aus Abraum, jenem Gestein, aus dem das Uran ausgewaschen wurde, entstanden, zu dem jährlich mehrere Tonnen Gestein hinzukommen. Auf dem Markt in Arlit wird kontaminiertes Altmetall aus der Mine verkauft, und der Sand in vielen Häusern ist teilweise bis zu 500fach über dem Normalwert radioaktiv verstrahlt, erzählt mir Moussa, ein Mitarbeiter der lokalen NGO Aghirin Man.4 Die kleine NGO konnte mittlerweile erreichen, dass der kontaminierte Sand in Teilen der Stadt von Areva durch unbedenklichen ersetzt wird.
Moussa, selbst jahrelang in Libyen als Dolmetscher im Tourismus tätig und im Zuge der Kämpfe zurück in den Niger geflohen, hofft, in der neuen von Areva geplanten Mine von Imouraren, 80 Kilometer südlich von Arlit, Arbeit zu finden. Moussas Dossier mit Schulabschlüssen und Diplomen liegt schon seit einem Jahr im Gemeindeamt. Bis dato ohne Antwort. «Ohne Beziehungen oder Korruption», meint er resignierend, «haben Tuareg keine Chance hineinzukommen.»

Eine neue Uran-Mine evoziert tribale Differenzen, aber auch Hoffnung

Für die Vorarbeiten in Imouraren, die 20135 mit der Uran-Exploration beginnen soll, werden nun jedoch ausdrücklich Tuareg aus der Region eingestellt. Damit hofft Areva, die ansässige Bevölkerung zufriedenzustellen und dadurch eine weitere Rebellion oder ein vermehrtes Banditenwesen zu verhindern.
Zu den Forderungen der letzten beiden Rebellionen (1990 bis 1997 und 2007 bis 2009) zählten unter anderem die explizite Teilhabe an den Einkommen der Mine.
Doch die durchaus zu befürwortende Integration der Lokalbevölkerung in die neue Mine löste ein partielles Erstarken tribaler Differenz aus. Tribale Unterschiede wurden in den letzten Jahrzehnten von lokaler Seite selbst mehr und mehr in den Hintergrund gedrängt, und die sozialen und politisch-ökonomischen Ungleichheiten zwischen der vor­kolonialen dominanten «Oberklasse» (imajeren/imujar/imuhar), den ehemaligen Nachfahren von Sklaven (iklan) und den einst tributpflichtigen Gruppen (imrad) verblassten im alltäglichen Leben. Die präferentiell endogamen Heiraten wurden vor allem von der jungen Generation (ishumar) ihrer traditionellen Wichtigkeit enthoben. In Zeiten von kapitalistischer Marktwirtschaft findet man auch Nachfahren ehemaliger Sklaven, die ihre ehemaligen Herren in bezug auf ökonomisches Kapital überflügelt haben. Mit den Arbeitsaussichten bei Areva jedoch beginnen tribale Unterschiede instrumentalisiert zu werden. Jene Stämme (tawsit), die rund um Imouraren leben, in erster Linie Ikazkazen und Kel Agharus, stehen seitdem in Konkurrenz um die Position des Sprechers für die gesamte Region. Zudem sind die auf gleichem Territorium lebenden Stämme seit der Rebellion (2007 bis 2009) in einen Zwist verwickelt, der durch die Entführung eines Stammesältesten der Ikazkazen durch die Kel Agharus ausgelöst und im Zuge der Konkurrenz verstärkt wurde. Auf einer nächsthöheren Ebene jedoch versuchen beide, die Einstellung anderer Gruppen des östlich gelegenen Air-Gebirges zu verhindern, indem sie diese als ­potentielle Rebellen und Banditen denunzieren. Damit versuchen sie vehement, ihre eigenen Leute unterzubringen, selbst wenn sie über keine geeigneten Diplome verfügen.
Doch Imouraren ist die neue Hoffnung für alle nigrischen Tuareg. Viele der aus Libyen geflohenen Tuareg wollen nicht mehr zurück, da sie fürchten, dass sich die Situation in Post-Gaddafis Libyen noch lange nicht stabilisieren wird. Auch mehr als acht Monate nach al-Gaddafis Tod schwebt sein Geist noch immer über dem Land. Vor allem jene, die noch nie in Libyen waren, sind der Meinung, ein Libyen ohne al-Gaddafi könne nicht existieren oder, wie es ein Skeptiker ausdrückt: «Libyen wird weitere 42 Jahre brauchen, damit es wieder gut wird!»

Chaos im freien Libyen

In der Tat sieht es im Süden des Landes nicht gut aus. Zwar gibt es hier keine intertribalen Auseinandersetzungen, und alle Oasen haben sich – bis auf das kleine al-Barkat an der algerischen Grenze gelegen, dass selbst nach dem Tod von al-Gaddafi noch die grüne Fahne hisste – schnell von den Resten des alten Regimes befreit: Alle öffentlichen Ämter und Büros, aber auch Schulen, wurden zerstört und geplündert. Einrichtungsgegenstände und Büromaterial finden sich entweder in diversen Privathaushalten wieder oder wurden von Tuareg ausser Landes geschafft und in Algerien, Mali und Niger zum Verkauf angeboten. Moktar zum Beispiel erbeutete fünf Kopiergeräte und brachte sie zu Fuss nach Djanet, wo sie noch immer auf Käufer warten. In Agadez in Niger stehen auf riesigen Parkplätzen gestohlene Fahrzeuge aus Libyen: nagelneue Toyota-Landcruiser und Pick-ups, verschiedene PKW-Marken und ein Grossteil an Zieraten der chinesischen Baufirmen.
In die leeren Betriebswohnungen der Chinesen in Ghat sind kurzerhand Libyer und MigrantInnen eingezogen. Ajebu, eine nigrische Targia, die mit ihren fünf Kindern und ihrem Mann seit vielen Jahren in Libyen in einem halbzerfallenen Lehmbau einer Altstadt lebt und nie etwas von den sozialen Zuwendungen al-Gaddafis gesehen hat, okkupierte kurzerhand ein leerstehendes Appartement des Wohnhauses einer chinesischen Baufirma. Freudestrahlend erzählte sie am Telefon: «Stell dir vor! Wir haben Wasser und Strom, eine richtige Küche und Fliesen am Boden!»
Kurz nach al-Gaddafis Tod und dem allgemeinen Machtvakuum in Libyen versuchte jeder, so viel wie möglich zu erbeuten. Vor allem das von allen gefürchtete Büro für Innere Sicherheit (maktab hars ad-dachiliy), das zu Zeiten al-Gaddafis das Ziel hatte, mittels eines ausgeprägten Spitzelwesens die Bevölkerung unter Kontrolle zu halten, wurde in Ghat komplett geplündert und zerstört. – Mit der Begründung, dieses Amt sei einzig und allein von al-Gaddafi geschaffen worden und habe nun (endlich!) keine Legitimation mehr. Die erbeuteten Gegenstände, darunter nagelneue originalverpackte Kalaschnikovs und Pistolen, wurden unter den Plünderern verteilt oder verkauft. Die dazugehörende Munition gibt es beim Zigarettenhändler ums Eck zu kaufen: Kugeln für Kalaschnikovs um 50 gersh, jene für Pistolen um 25 gersh: Munition kostet so viel wie Kaugummi. Dementsprechend hoch ist die Gewalt in Südlibyen. Junge Burschen tragen ihre pubertären Konflikte nun mit der Pistole in der Hand aus. Zeinaba, eine seit 15 Jahren in Libyen lebende nigrische Targia, ist bestürzt und meint: «Unsere Kinder werden alle zu Banditen! Gestern haben sie wieder einen Mann in unserer Nachbarschaft erschossen. Wegen Geld. Das passiert jetzt täglich! Ich traue mich kaum noch auf die Strasse.» Ihr Sohn Elias pflichtet ihr bei und ergänzt: «Alkohol kommt in rauhen Mengen hinzu. Die Leute trinken auf der Strasse, schiessen betrunken Salven in die Luft und grölen: ‹Libyen ist frei!›»

Folgen des Libyen-Krieges

Libyens Freiheit hat einen grossen Preis, den nicht nur die LibyerInnen bezahlen müssen, sondern der auf die gesamte Sahara- und Sahelregion aufgeteilt wurde. Die aus Libyen geschmuggelten Waffen haben die gesamte Sahara in ein schwelendes Pulverfass verwandelt. Ein Grossteil des immensen Waffenarsenals al-Gaddafis wurde ausser Landes geschafft und dient nun verschiedenen Rebellen in Mali, im Tschad oder im Sudan. Aber auch extremistische terroristische Gruppierungen, wie zum Beispiel AQMI (al-Qaida du Maghreb Islamique), profitierten davon.
In Niger ist mittlerweile fast jeder Nomade bewaffnet. Auch früher trugen Tuareg-Nomaden Schwerter und Messer: als Arbeitshilfe und zum Schutz gegen Schakale. Heute jedoch sind es Kalaschnikovs aus Libyen. Zum Selbstschutz und zur Selbstjustiz, wie Bala erklärt, da die Polizei und das Militär kaum etwas gegen die zahlreichen Banditen unternehmen, die ihre eigenen Leute überfallen. «Seit dem Libyen-Krieg», fügt er hinzu, «gibt es am Tiermarkt jede Menge Waffen zu kaufen. Und gar nicht teuer. Seitdem haben wir alle eine Kalaschnikov zu Hause, um uns gegen die Banditen zu schützen.» Das Problem der Banditen ist eine direkte Folge der letzten Rebellion. Den Ex-Rebellen wurden im Zuge der Friedensverhandlungen, die al-Gaddafi leitete, Integration ins Militär und Entschädigungszahlungen versprochen, vom nigrischen Staat aber nicht eingehalten. Diese schlecht bis gar nicht ausbezahlten und immer noch grösstenteils bewaffneten Ex-Rebellen formierten sich in den letzten Jahren zu einem unkontrollierten Banditentum und destabilisieren ebenfalls die Sahara.

Die fabrizierte Unsicherheit in der Sahara und im Sahel

Diese zunehmende Phase der Destabilisierung und Unsicherheit der gesamten Region ist jedoch nicht hausgemacht, sondern fremd­initiiert, und zwar seit die USA 2001/2002 unter George Bush den «Krieg gegen den Terror» ausriefen, die Sahara und den Sahel als eine potentielle Zone des Terrorismus brandmarkten und als Rückzugsgebiet für extremistische Militante aus Afghanistan definierten. Die ersten Entführungen von Touristen in Algerien im Jahre 2003 erhärteten das Gerücht von der Sahara als Terrorzone. 2004 kreierte George Bush daher die Pan-Sahel-Initiative (PSI) und bekämpfte mit Unterstützung lokaler Regierungen den angeblichen Terrorismus. Jeremy Keenan zufolge ist klar, dass die Entführungen zwar von den islamistischen Extremisten der GSPC (Groupe Salafiste pour la Combat) begangen, aber von algerischen und amerikanischen Geheimdiensten geplant wurden, um den Verdacht der Sahara als Terrorzone zu erhärten. Wieso?
Laut Keenan ist das Ziel der USA, eine ideologische Basis für die Militarisierung Afrikas zu schaffen, um primär Zugang zu Ressourcen zu bekommen.6 Algeriens Motivation, am inszenierten Kampf gegen den Terror mitzuwirken, lag in seinem Wunsch der politischen Re-Etablierung in EU und Nato begründet. Zudem brauchte Algerien militärische Unterstützung von den USA, um politisch-hegemoniale Ziele in Westafrika zu erreichen und sich gegen Libyen behaupten zu können. Die USA wiederum brauchten einen Verbündeten in Afrika, um ihre Militarisierung durchzusetzen. (Keenan 2006, 2009) Seit 2005 ist ein Rückgang der US-Stimmungsmache erkennbar, aber noch immer finden Entführungen in der Sahara und im Sahel statt, die nun der in AQMI (al-Qaida du Maghreb Islamique) umbenannten Gruppe zugeschrieben werden.
Seit der Entführung von MitarbeiterInnen der Firma Areva in Arlit (Niger) im September 2010 werden auch nigrische Tuareg verdächtigt, Kontakte zu AQMI zu haben. Der Grossteil der Lokalbevölkerung weist die Verbindungen heftig zurück und beschuldigt den nigrischen Staat, ein derartiges Amalgam zu betreiben, um von der EU Gelder für den Kampf gegen den Terrorismus zu bekommen. Einige meinen jedoch, dass es Tuareg geben könnte, die für Geld mit AQMI kooperieren. Aber wenn es Kontakt gibt, dann von ökonomischer und nicht von ideeller Natur.
Einer ganzen Generation von jungen Tuareg wurde durch den inszenierten Kampf gegen den Terror die Lebensbasis entzogen. Der Wüstentourismus brach zusammen, Grenzüberschreitungen wurden schwieriger und Strategien von Handel und Schmuggel kriminalisiert. Der Krieg in Libyen verschärfte die Situation und liess eine grosse Anzahl an geflüchteten arbeitslosen Sub-Sahariern zurück. Einem Grossteil junger Leute wurde die Lebensbasis entzogen. Ihnen bleiben kaum Auswegstrategien aus ihrer kritischen ökonomischen und sozialen Lage.

Ausweg aus der Krise: Rebellion und Separation?

In Mali, wo am 17. Jänner 2012 eine neue Rebellion ausgebrochen ist, ist die Kooperation zwischen einer Fraktion der Tuareg und AQMI eindeutig. Der Führer von Ansar Din, Iyad ag Aghali, kooperiert mit einer Fraktion von AQMI.7
Doch der Grossteil der malischen Tuareg-Rebellen, die sich in der MNLA8 (Mouvement National de libération de l'Azawad) formiert haben, distanzieren sich explizit von Kontakten zu diesen extremistischen Gruppierungen. Der traditionell liberal praktizierte Islam der Tuareg geht mit salafistischen Ideen nicht konform.
Den malischen Rebellen geht es jedoch nicht mehr um Dezentralisierung, ökonomische Teilhabe und soziale Unterstützung, wie in den Rebellionen zuvor. Nachdem ihre bisherigen Forderungen an den Nationalstaat stets ohne Erfolg blieben, kämpfen sie nun um Autonomie und Separation vom malischen Staat. Sie sind in der aktuellen Rebellion sehr erfolgreich, nicht zuletzt, da sie gut vernetzt und organisiert und vor allem durch Waffen aus Libyen sehr gut ausgerüstet sind.

Die Neokolonialisierung der Sahara

Während sich die malischen Tuareg um die Anerkennung ihres neuen Staates bemühen, nigrische Tuareg weiterhin auf Arbeit in der neuen Uran-Mine hoffen und viele WestafrikanerInnen zurück nach Libyen wollen, um Arbeit zu finden, wird der Sahel von einer weiteren Hungerkatastrophe heimgesucht. Früher hat Libyen als einer der ersten Staaten mit Hilfslieferungen die verarmten NomadInnen unterstützt. Heute fehlt es an einem schnell agierenden Partner. Den Akteuren in der Sahara und im Sahel, allen voran Frankreich, die USA und China, aber auch Indien, Korea, Kanada und anderen geht es weder um humanitäre Hilfe noch um Unterstützung zur Demokratisierung, sondern einzig um Ressourcen. Erdöl, Gas, Uran und Phosphat haben neue Akteure auf den Plan gerufen, und vor allem die Tuareg sind auf dem Spielplatz globaler wirtschaftlicher und politischer Interessen gelandet. Die Re-Kolonialisierung bzw. Neo-Kolonialisierung (Claudot-Hawad 2012) der Sahara und des Sahel wird jedoch weder Frieden noch Zugeständnisse von Minderheitenrechten bringen, sondern neuen Zündstoff für das bereits schwelende Pulverfass.    •

Quelle: International. Die Zeitschrift für internationale Politik II/2012; www.international.or.at  

1    Tuareg ist eine Fremdbezeichnung, die jedoch Eingang in den europäischen Sprachgebrauch gefunden hat. Die emischen Termini variieren je nach Region und Dialekt: Imuhagh in Algerien und Libyen, Imushgh in Mali und Imajeghen in Niger. Das in vielen Umschriften gebräuchliche gh wird als im Rachen gesprochenes r prononciert. Auf Grund der breiten Leserschaft dieser Zeitschrift verwende ich wegen des besseren Verständnisses den europäisierten Begriff Tuareg (Pl): Sgl. fein.: Targia, Sgl. mask.: Targi. Wichtig ist mir hierbei nur anzumerken, dass Tuareg schon der Plural ist. Es gibt keine TuaregS!
2    Niger rangiert auf Platz 186 vor der Demokratischen Republik Kongo. http://hdr.undp.org/en/statistics/
3    Greenpeace International (6. Mai 2010)
Areva’s dirty little secret, www.greenpeace.org/international/en/news/features/ArevaS-dirty-little-secrets0605l0/
Greenpeace International (2010), Left in the dust: Areva’s radioactive legacy in the desert town of Niger, www.greenpeace.org/international/Global/international/publications/nuclear/2010/Areva_Niger_report.pdf 
4    www.ciirad.org/actualites/dossiers%202007/uranium-afriq//photos-niger.pdf      
5    www.areva.com/EN/operations-623/a-topranked-deposit-ftir-longterm-minmg.htm
6    Bis 2015 werden 25 Prozent des Erdöl- und Erdgasverbrauchs der USA von Westafrika (besonders aus dem Golf von Guinea) geliefert werden müssen (Keenan 2009: 125 nach CIA Global Trends 2015).
7    Seit der Gründung hat sich die salafistische terroristische Bewegung in verschiedene Gruppen mit unterschiedlichen Strategien und Zielen zersplittert. Derzeit gibt es drei Fraktionen, die von Abdul-Hamid Abu Said, Moktar bei Moktar und Yahya Abu-Hammam, auch Yahya Juani genannt, geführt werden. (Interview mit Jermy Kennan auf France24 am 4. April 2012 www.youtube.com/watch?v=BseudPITb6U)
8    www.mnlamov.net/
Literaturhinweise
Claudot-Hawad, Hélène (2012). Business, profits Souterrains et Strategie de la terreur. La recolonisation du Sahara, www.temoust.org/business-profits-souterrains-et,15758
Keenan, Jeremy (2006). Security and Inseamty in North Africa, in: Review of African Political Economy, Nummer 108, 269–296, www.gees.org/
documentos/Documen-01279.pdf
Keenan, Jeremy (2009). The Dark Sahara: America’s War on Terror in Africa, Pluto Press, New York
Kohl, Ines (2007). Tuareg in Libyen: Identitäten zwischen Grenzen. Reimer, Berlin
Kohl, Ines (2009). Beautiful Modern Nomads: Bordercrossing Tuareg between Niger, Algeria and Libya. Reimer, Berlin
Kohl Ines (2010). Saharan «Borderline»-Strategies: Tuareg Transnational Mobility, in: Tilo Grätz (Hg.). Mobility, Transnationalism and Contemporary African Societies. Cambridge Scholars, Newcastle upon Tyne, 92–105

*Ines Kohl (Mag. Dr.) ist Forscherin am Institut für Sozialanthropologie (ISA) der Österreichischen Akademie der Wissenschaften (ÖAW). Sie arbeitet über Tuareg, Jugendkultur, Mobilität und Transnationalität in Libyen, Algerien und Niger.
Mail: ines.kohl(at)oeaw.ac.at; www.kohlspross.org

 

samedi, 24 novembre 2012

L’armée tunisienne sous commandement qatari

Tunisie : l’armée tunisienne sous commandement qatari

par Karim Zemerli
 
 

Le général Rachid Ammar vient de signer avec le chef d’état-major des forces armées qataries deux accords stratégiques qui enrôlent l’armée nationale tunisienne dans la future coalition contre la Syrie, le Hezbollah, l’Iran et probablement l’Algérie. Etait-ce pour cette raison que le bruit a couru à Tunis il y a quelques semaines sur la démission d’Abdelkrim Zbidi, le ministre de la Défense ?

 
L’information n’est pourtant pas ultra secrète, mais certains médias locaux l’ont passée sous silence. A l’exception d’Espace Manager et de JawharaFM, aucun média n’a jugé utile de reprendre la dépêche de l’Agence TAP selon laquelle la Tunisie et le Qatar viennent de signer, lundi 20 novembre 2012 à Doha, « un mémorandum d’entente relatif à la coopération militaire, et un projet de protocole exécutif relatif au détachement de militaires tunisiens auprès des forces armées qataries ». Il est vrai que cette dépêche présente l’événement comme étant banal, ordinaire et courant dans les relations entre Etats « frères ».

Predatory Falcon III, la nouvelle alliance islamo-impérialiste

Selon l’Agence TAP, cet accord stratégique et inédit dans l’histoire de la Tunisie a été signé lors de la visite qu’a entamée  le ministre de la Défense nationale Abdelkrim Zbidi au Qatar le 18 novembre et qui s’achève aujourd’hui 21 novembre. Cette visite répondait à l’invitation du Général-major et chef d’état-major des forces armées du Qatar Hamad Ben Ali Al-Atia, pour participer à une conférence de hauts cadres militaires sur les manœuvres communes « Faucon Prédateur III » pour l’année 2012. Rien que le nom donné à ces manœuvres communes -Predatory Falcon III- porte l’estampille du Pentagone et laisse présager contre quels mouvements de résistance et contre quels pays elles seront dirigées, à moyen et long termes.
Le très discipliné Rachid Ammar, chef d’état-major des armées, accompagnait le ministre de la Défense. Ils ont rencontré à cette occasion, l’émir héritier du Qatar Cheikh Tamim Ben Hamed Al-Thani, le fils ainé de Hamad et Mozza. La rencontre a permis de passer en revue « les perspectives de renforcement de la coopération militaire et d’échanger les vues sur des questions d’intérêt commun ».

Des militaires tunisiens en entrainement à la base d’Al-Aydid

Abdelkrim Zbidi et le général Rachid Ammar ont eu une série de rencontres avec les représentants des quelques rares pays arabes, islamiques et européens participant à cette conférence militaire. Parmi ces pays islamiques, la Turquie et l’ensemble des ex-Etats soviétiques qui ont obtenu leur indépendance après l’implosion de l’URSS, dont l’Azerbaïdjan, qui est depuis 1994 un élément du dispositif OTAN et sous le drapeau duquel des militaires israéliens participent discrètement à l’opération « Faucon Prédateur III ».
Contrairement à ce qui a été rapporté par l’Agence TAP, l’organisateur des manœuvres « Faucon Prédateur III » n’est pas le Qatar mais les Etats-Unis, et ces manœuvres ont commencé le 4 novembre et ne se terminent pas le 19 mais le 22 novembre. Elles mobilisent près de 1500 militaires dont 60% sont des officiers. A noter que depuis janvier 2012, dans le secret le plus total, 200 officiers et sous-officiers tunisiens suivent un stage d’entrainement à la base américaine Al-Aydid au Qatar, à partir de laquelle l’aviation américaine menait ses bombardements contre l’Irak et récemment contre la Libye. Et depuis mars 2012, la représentation militaire au sein de l’ambassade de Tunisie à Doha a été portée de deux à 29 officiers, ce qui fait que pour la première fois, le nombre des militaires a dépassé celui des diplomates ! Durant leur séjour à Doha, Rachid Ammar et Abdelkrim Zbidi ont d’ailleurs « inauguré ce département militaire au sein de l’ambassade », selon la dépêche même de la TAP.

L’Iran se prépare à la bataille décisive

Simple hasard du calendrier ou mesure dissuasive, l’armée iranienne a commencé ses manœuvres le 10 novembre. Selon l’Agence de presse iranienne IRNA, « des troupes et des équipements militaires ont été déployés dans les positions au cours des trois premiers jours des exercices militaires, qui se déroulent dans 8 Etats du Sud et de l’Est du pays ». La zone d’exercice militaire s’étendrait ainsi sur 850000 kilomètres et prendrait fin le 17 novembre 2012. Sont inclus dans ces manœuvres des chasseurs à réactions, des avions ravitailleurs, des drones de fabrication iranienne, des batteries de défense antiaérienne, des équipements de communication et de l’artillerie.
Depuis le coup d’Etat atypique du 14 janvier 2011, plusieurs officiers supérieurs de l’armée nationale tunisienne ont été contraints à la retraite anticipée. Dès février 2011, la même purge a touché le ministère de l’Intérieur (La Presse du 2 février 2011), qui a d’ailleurs signé avec le Qatar plusieurs accords de coopération, y compris l’équipement et la formation des forces de l’ordre et les agents de sûreté nationale.

La Tunisie sous protectorat qatari !

Ainsi, la colonisation de la République Tunisienne par l’émirat bédouin du Qatar n’est pas une fiction mais une réalité bien affligeante. Outre l’achat des meilleures entreprises tunisiennes (voir à ce sujet le remarquable article de Sami Ben Mansour publié le 19 novembre dans www.webdo.tn ) et qui n’est pas une simple conquête économique selon les normes et les exigences de la globalisation, mais une stratégie de wahhabisation graduelle, le Qatar dirige de fait la diplomatie tunisienne et contrôle les deux autres ministères de souveraineté, à savoir l’Intérieur et la Défense. Avec l’engagement de nos forces armées au sein de « Predatory Facon III », la boucle est bouclée, les bouches sont fermées et la Dignité du tunisien annihilée. D’inspiratrice du « printemps arabe » avec  sa tragi-comique « révolution du jasmin », la Tunisie est devenue une colonie du Qatar, intégrée au Grand Moyen Orient, le plan des néoconservateurs américains qui a commencé en Irak et qui ne s’achèvera pas avant la destruction de la Syrie, l’isolement de l’Iran et la proclamation d’un Etat palestinien…sur les territoires jordaniens !

http://www.tunisie-secret.com

Karim Zemerli

vendredi, 23 novembre 2012

Helmut Schmidt craint une révolution en Europe

Helmut Schmidt craint une révolution en Europe

La maximalisation des bénéfices des banques est «économiquement insensée»

helmut_DV_20101207124206.jpgLe mercredi 7 novembre, lors du forum économique de l’hebdomadaire de Hambourg Die Zeit, l’ancien chancelier Helmut Schmidt a déclaré, devant 600 invités de l’économie et de la politique, qu’avec la crise de surendettement en arrière-plan, il n’est pas impensable qu’il y aura de profonds changements politiques et économiques. «Nous nous trouvons à la veille d’une possible révolution en Europe», prévient Schmidt. Il pressent que dans toute l’Europe la confiance dans les institutions européennes a diminué. La situation en Chine et aux Etats-Unis est également caractérisée par des incertitudes.
Une journée entière des managers, des politiciens et des scientifiques ont discuté sur l’avenir de l’Europe et de l’euro.
Le vice-directeur de la Deutsche Bank, Jürgen Fitschen, s’est montré autocritique et a qualifié la maximalisation à court terme des bénéfices des instituts bancaires d’«économiquement insensé».
Elle ne devrait plus avoir lieu, «elle nous nuit à long-terme». De plus, on attend des cadres dirigeants du plus important institut bancaire allemand, qu’ils ne touchent leurs gratifications qu’après cinq ans de carence.
Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a déclaré au sujet de la lutte contre la crise de l’endettement: «Nous pouvons y arriver, mais en Grèce nous n’avons pas encore passé le cap.»

Source: «Hamburger Abendblatt» du 9/11/12

Quand la Chine divise pour régner

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“M.”/ “ ’t Pallieterke”:

Quand la Chine divise pour régner

 

Tant l’Europe que les Etats-Unis et la Chine sont confrontés aujourd’hui à des problèmes de prise de décision politique. Comment agencer cette prise de décision pour faire face aux problèmes de l’heure? Comment la couler en un récit compréhensible pour les électeurs ou les citoyens? La Chine, en tout état de cause, est le pays qui nous suggère les méthodes et le récit les plus intéressants. Il y a passation du pouvoir au moment où sévit une crise économique. Le fait est que les Chinois ne sont nullement désemparés: en témoigne la façon dont ils essaient d’augmenter leurs liens commerciaux avec les pays européens.

 

Obama a certes été envoyé pour la seconde fois à la Maison Blanche mais d’autres élections récentes ont suscité un “Congrès divisé” comme on dit dans les médias. Ce fait rend toute prise de décision difficile à Washington. Mais les choses sont-elles plus sereines, plus aisées, en Europe? La prise de décision, du moins au niveau européen, se voit considérablement freinée par la nécessité d’un consensus entre tous les participants à la table de négociations. Certaines décisions sont imposées au 27, quasiment à l’arraché, mais elles suscitent alors bien des frustrations.

 

En Chine, nous observons un tout autre tableau. Au cours des dernières années écoulées, le parti communiste chinois a pu se maintenir dans un pays pourtant en pleine mutation. Un nouvel encadrement politique semble vouloir s’imposer, c’est bien connu, mais on ne sait pas trop comment mettre cette volonté de changement en oeuvre. Pour l’analyste George Friedman du fameux institut texan “Stratfor”, nous sommes face à une réalité commune en Europe, en Chine et aux Etats-Unis, les trois pôles étant confrontés à un problème de prise de décision politique. Cependant, malgré le “Congrès divisé” à Washington, les Américains, sur l’autre rive de l’Atlantique, sont finalement mieux lotis que les Européens.

 

La situation économique en Europe ne cesse de péricliter. Selon toute vraisemblance, l’UE terminera l’année 2012 avec une croissance économique négative de 0,3%. Dans l’eurozone, ce sera même 0,4%. La Chine aussi fait face à un mauvais bilan économique. En soi, les chiffres de la Chine font saliver tous les Européens d’envie; pourtant, pour les normes chinoises, ce mauvais bilan constitue un solide ressac. Et c’est juste en ce moment crucial que le pays change d’équipe dirigeante. C’est une procédure connue, en principe gérable, mais elle n’est jamais survenue dans un tel contexte économique. Aux Etats-Unis, on constate certes une croissance économique modeste. Mais, pour l’Europe, comme les Etats-Unis connaissent quelques difficultés d’ordre politique, ces faibles succès économiques américains ne provoquent pas de grands dommages psychologiques: les Européens n’ont pas leurs nuits agitées de cauchemars. Les Européens conçoivent l’Etat différemment que les Américains. En Europe, la notion d’Etat prend une place plus importance dans la société. Tout dysfonctionnement de la machine Etat est perçu autrement en Europe qu’aux Etats-Unis.

 

Une période de crise

 

Examinons maintenant la situation chinoise, la plus intéressante des trois. A peine vingt-quatre heures après les élections américaines s’est ouvert le 18ème Congrès national du PC chinois, où 2270 délégués élisent les 370 membres du Comité central qui, à leur tour, choisissent une vingtaine de membres du Politbureau, après quoi neuf personnalités (et peut-être moins) seront désignées pour faire partie d’un comité exécutif (qui exercera le véritable pouvoir). Toutes les décisions importantes sont ainsi prises à l’avance (et là, des balises à la démocratie totale sont installées...), comme Lénine et Mao l’ont voulu. A la différence des Etats-Unis, où l’on attendait avec impatience pour savoir qui allait emporter le poste de président, on savait déjà en Chine que Xi Jinping serait le nouvel homme fort de la République populaire.

 

On sait aussi à Beijing que la nouvelle direction sera confrontée à une longue période de crise, qui s’étendra sur plusieurs années. Ce qui est moins évident, c’est l’ampleur des problèmes.

 

Pour autant que nous puissions disposer de chiffres fiables, la communication est très sélective. Personne ne conteste que les défis sont gigantesques. La population urbaine s’est accrue au cours de ces dernières années pour atteindre le chiffre hallucinant de 480 millions d’âmes. Par conséquent, la moitié de la population chinoise habite désormais dans des villes, souvent tentaculaires. Les zones rurales approchent ce qu’il est convenu d’appeler le “Point Lewis” (du nom de l’économiste William Arthur Lewis), c’est-à-dire le moment où le travail bon marché et abondant issu des seules campagnes cesse d’être disponible. Même avec leur machine politique hyperperformante, les Chinois auront de réelles difficultés à maîtriser ce problème.

 

Une nouvelle Europe

 

Les temps difficiles ne doivent induire aucune politie à demeurer inactive, à conserver ses vieilles routines. Et les Chinois ne font aucun sur-place. On en veut pour preuve la façon dont les Chinois approchent l’Europe depuis quelque temps. Cette tentative d’approche de la part de la Chine doit nous intéresser au plus haut point, vu que bon nombre d’économistes estiment aujourd’hui que la Chine est plus importante que les Etats-Unis pour l’avenir de l’Europe. Depuis un certain temps déjà, la Chine est le principal partenaire commercial du bloc européen. Mais au sein de ce bloc, il y a des différences et des divergences bien visibles, écueils auquel Beijing veut apporter une solution. Il y a quelques semaines, un colloque important s’est tenu dans la capitale chinoise, auquel participaient seize pays d’Europe centrale et orientale. Les autres pays membres de l’UE n’avaient pas été invités. Cette initiative est emblématique de la manière dont les Chinois établissent des “contacts” avec l’Europe. Ils s’adressent à des Etats individuellement et négligent totalement les institutions de l’UE. Ce n’est évidemment pas du goût de la Commission européenne, mais celle-ci demeure impuissante face au fait accompli que créent en permanence les Chinois. Dans une déclaration, prononcée sur le ton de la prudence, Lady Ashton, responsable de la politique extérieure de l’UE, a fait clairement comprendre que l’Europe devait être considérée comme une seule et unique plateforme, mais ses propos n’ont guère été pris en compte à Beijing, ... comme d’habitude...

 

La stratégie chinoise est bien pensée, avertissent les analystes de la politique internationale. Le rapport de force qui s’établit entre la Chine et un seul pays européen est bien entendu très différent d’un rapport de forces où la Chine serait confrontée à une Union de 27 Etats. La stratégie des entreprises chinoises et leur volonté de s’implanter cadrent bel et bien dans une vaste stratégie visant à servir les intérêts de la Chine. Exemple: la Chine achète de plus en plus d’éléments dans le port d’Athènes, Le Pirée. Exactement comme, il y a quelques années, l’ex-ministre américain Rumsfeld faisait la différence entre la “vieille Europe” et la “nouvelle Europe” (c’est-à-dire l’Europe centrale et orientale), les Chinois opèrent aujourd’hui la même distinction.

 

“M.”/ ‘ Pallieterke, Anvers, 14 novembre 2012.

Les élites nord-atlantiques jouent leur survie en Syrie

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Richard MELISCH:

Les élites nord-atlantiques jouent leur survie en Syrie

 

Pourquoi la politique extérieure américaine est-elle si agressive: parce que le destin des élites nord-atlantiques se décide au Proche-Orient!

 

Le gouvernement américain et les médias inféodés au système ont falsifié les statistiques du chômage en les évaluant à la baisse, ont minimisé le nombre d’immigrants illégaux et l’ampleur des dettes fédérales américaines; en revanche, ils ont gonflé le chiffre des emplois créés et celui de la production de l’économie américaine. Des manipulations à faire rougir de confusion et de honte toute l’encre noire des imprimeries!

 

Tandis que Paul Craig Roberts, qui fut jadis le porte-paroles du ministre américain des finances, a déploré la chute de l’Amérique dans la pauvreté dans un article paru sur le site “Global Research” et daté du 26 août 2012. Il évoquait les six millions d’Américains obligés de vivre dans les rues ou sous les ponts et de survivre grâce à des bons alimentaires ou des tickets d’essence. Une Amérique où les 40% de pauvres, de gagne-petit, ne possèdent que 0,3% de la richesse nationale, tandis que les gagne-gros, qui sont 20%, en gagnent 84%... L’éditorialiste Pete Papaherakles, pour sa part, rappelle dans “American Free Press” que les géants de Wall Street sont intangibles et qu’ils sont les véritables maîtres de l’Amérique: “Le ministère de la justice a fait savoir, au bout de deux années d’enquête, qu’il ne déposerait pas plainte contre le consortium Goldman Sachs, surnommé le “vampire squid”... Et cela en dépit de l’expertise et des recommandations d’une commission sénatoriale, d’un acte d’accusation de plus de 640 pages et de 56 millions d’autres pages de preuves attestant de l’attitude criminelle de la Banque Goldman Sachs qui a vendu des hypothèques non couvertes pour une valeur totale de 1,3 billions de dollars (soit 1,3 million de millions!!), portant de la sorte préjudice à ses clients. De même, la plainte pour parjure contre le directeur de la Goldman Sachs, Lloyd Blankfein (l’homme qui avait déclaré devant le Sénat qu’il se bornait simplement à parachever l’oeuvre de Dieu...), et contre d’autres responsables de la banque, a été abandonnée... Autre raison expliquant cet “acquittement” avant la lettre: Reid Weingarten, avocat-vedette de la Goldman Sachs, est un ami de longue date de Holden, le ministre de la justice... Quelles conclusions doit-on tirer de tout cela? Que les géants du monde bancaire de la “Federal Reserve”, comme la Goldman Sachs, ne sont pas simplement au-dessus des lois: ils sont la loi!”.

 

La Syrie et l’Iran, dont les forces militaires reposent sur la détention de missiles défensifs russes et sur une armée fidèle au régime en place, se fient à l’alliance russo-chinoise, souvent évoquée. Quand on a demandé à l’historien russe Andreï I. Fourzov, chef du centre de recherches sur la Russie à l’Université de Moscou, ce qu’il pensait de l’hypothèse qui pose comme plausible le déclenchement prochain d’une troisième guerre mondiale, il a répondu, aux questions du site “KP.ru”: “Le régime syrien est de facto le seul régime séculier fort dans tout le monde arabe. Il gène les atlantistes dans leur volonté de créer le “Plus Grand Moyen Orient” (Greater Middle East). Si le régime d’Al-Assad s’effondre, le roquet américain qu’est le Qatar obtiendra un accès aux gisements de gaz qui se trouvent en Syrie et au large des côtes syriennes, ce qui s’avèrera défavorable aux exportations de gaz iranien et affaiblira les Russes de Gazprom... Après la chute de toutes ces pièces de domino qu’ont été la Tunisie, la Libye et l’Egypte, les atlantistes espèrent que viendra très bientôt le tour de la pièce Syrie. C’est justement sur le territoire syrien que se télescopent la “poussée vers l’Est” des atlantistes et la “poussée vers l’ouest” de la Chine, ce qui nous mène à une sorte de croisade pour les matières premières. En Syrie, la Russie entretient une base navale... Malgré l’énorme arsenal matériel et logistique dont dispose la machine de guerre américaine, orchestrée par des constructeurs et des ingénieurs venus de partout et bénéficiant d’une solide expérience, les Américains connaissent aujourd’hui une hypertrophie de leurs forces. Ils ont besoin d’une pause pour reprendre leur souffle. C’est pour cette raison qu’en janvier 2012, le président Obama a annoncé l’avènement d’une nouvelle doctrine militaire: les Etats-Unis ne doivent dorénavant plus s’armer pour mener deux guerres simultanément; s’équiper pour une seule guerre à la fois suffit. Pour s’y préparer, les autorités militaires américaines ont déménagé 60% de leur potentiel militaire dans la zone extrême-orientale du Pacifique, afin de faire éventuellement face à la Chine... Lors du sommet de l’OTAN en mai 2012, les puissances de l’alliance atlantique se sont mises d’accord pour que ni les Etats-Unis ni leurs satellites européens ne se retirent “vraiment” du Proche Orient. Le danger serait trop grand de voir les concurrents chinois et russes s’installer à leur suite en Irak et en Afghanistan...”.

 

Quand on lui demande quels sont ses pronostics, le Prof. Fourzov répond: “Ce qui est en jeu, c’est le sort même des élites nord-atlantistes; il ne s’agit plus pour elles de contrôler le pétrole ou de dominer le Proche Orient, mais, plus simplement, de survivre. Elles n’ont dès lors pas d’autres options que d’aller encore et toujours de l’avant... Après la Syrie et l’Iran, ce sera le tour de la Russie... L’ancien chef du KGB Leonid Jebarchine a très bien su exprimer la situation: ‘L’Occident ne veut qu’une seule chose de la Russie, c’est qu’elle cesse d’exister”. Les préparatifs vont bon train en tous domaines... Nous avons envoyé des unités de notre marine et testé des missiles intercontinentaux. La Russie demeure encore et toujours une puissance atomique et c’est elle, plutôt que la Chine, qui reste l’ennemi principal pour les Américains. Nous vivons pour l’instant une guerre unique qui a commencé par l’attaque de l’OTAN contre la Yougoslavie et, ensuite, cela a été encore l’OTAN qui s’est attaqué récemment à la Syrie. Ensuite, il nous faut forger une alliance politique et militaire capable de dompter l’agresseur et de procurer à la Russie un répit, de façon à ce qu’elle puisse se péparer à la grande guerre du 21ème siècle, au grand hallali que le capitalisme s’apprête à sonner. Vu la mauvaise situation économique dans laquelle se débattent les Etats-Unis, vu l’imminence des élections présidentielles, une attaque de l’OTAN ne pourra avoir lieu qu’entre décembre 2012 et février 2013”.

 

Et, nous, les Européens de l’UE, que pouvons-nous attendre des nabots politiques issus des rangs de nos “élites démocratiques”, qui prêchent ouvertement l’assassinat d’adversaires politiques sur trois continents? Naguère, l’on mettait encore en scène des procès-bidon contre Milosevic ou Saddam Hussein; quant à Kadhafi, quelques années plus tard, il a été purement et simplement occis, avec l’aide de l’OTAN. C’est une preuve irréfutable de bassesse morale et d’hypocrisie incommensurable qu’a donnée la clique dirigeante du “God’s Own Country” quand elle a visionné en “life”, un jour de mai 2012, l’exécution d’un Ben Laden sans défense par un commando spécial américain! Dans quelle bassesse l’Europe eurocratique a-t-elle, elle aussi, chaviré, dès qu’elle a laissé des satrapes la gouverner, des satrapes qui rampent devant la coprocratie américaine...?

 

Richard MELISCH.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°45/2012; http://www.zurzeit.at/ ).

Polderislam: illusie of realiteit?

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Ex: http://www.apache.be/

Polderislam: illusie of realiteit?     

De Nederlandse liberale VVD-politicus Frits Bolkestein pleitte al in 1997 in zijn boek ‘Moslims in de polder’ voor de integratie van moslims in de samenleving door hen westerse waarden en normen te laten overnemen. Een van zijn belangrijkste stellingen was de oprichting van een Nederlandse opleiding voor imams. Hij vond dat imams, die dikwijls voor vier jaar vanuit Turkije of Marokko als godsdienstleraar naar Nederland komen, niet bijdragen tot de integratie van islamieten in de Nederlandse samenleving. Ook van een ander initiatief werd veel verwacht: in de Amsterdamse zogenaamde ‘Poldermoskee’ was Nederlands de voertaal, maar de moskee sloot in 2010 al na twee jaar de deuren.

Bolkestein streefde in zijn boek naar een imam die in het Nederlands preekt, zodat Turkse, Marokkaanse en Surinaamse moslims naar dezelfde moskee kunnen. Hij hoopte ook dat de preek zou eindigen met een gebed voor het Nederlandse staatshoofd eerder dan de wereldlijke leider in het land van herkomst.

 

Hoge verwachtingen

Op het eerste gezicht lijkt de wens van Bolkestein in vervulling te zijn gegaan. De Nederlandse taal rukt op in de moskee, zo schreef het Nederlandse dagblad Trouw in december 2011: “In een aantal islamitische gebedshuizen preekt de imam tegenwoordig in het Nederlands. In andere moskeeën is de preek in het Arabisch, maar wordt die na afloop in het Nederlands samengevat.”

Het Nederlands zou vooral in Marokkaanse moskeeën in opkomst zijn. Volgens de Amsterdamse jongerenimam Yassin Elforkani komt dit voornamelijk door de jongeren. Die spreken vaak nauwelijks Arabisch. Bovendien hebben zij ”behoefte om religiositeit te linken aan de Nederlandse context”. Volgens Elforkani begint het preken in het Nederlands ”een structurele aanpak te worden”.

    “De Poldermoskee werd snel het symbool van succesvolle integratie vanuit de overtuiging dat integratie via taal te realiseren is. Maar ze moest snel de deuren sluiten”

Het Nederlands is dus vaker te horen in moskeeën. Maar de vraag of er daarmee ook een Nederlandse islam ontstaat, zoals Bolkestein dat graag had gezien, is volgens Nico Landman, hoofddocent islamitische studies aan de Universiteit Utrecht, niet zo gemakkelijk te beantwoorden. Op een bijeenkomst over ‘De maatschappelijke rol van de moskee’ in Purmerend (25 november 2011) stelde hij: ”Dat de moskeegangers geleidelijk aan meer Nederlands worden, in ieder geval in hun taalgebruik, is onmiskenbaar. Maar dat hoeft in feite niets te zeggen over de interpretatie van de islam.”

 

Westermoskee

Toch werd de opening van de eerste Nederlandse Poldermoskee in 2008 met gejuich en hoge verwachtingen ontvangen. De Poldermoskee was speciaal bedoeld voor een generatie die zich moslim én Nederlands voelt. Preken zijn in het Nederlands, etnische afkomst doet er niet toe en vrouwen en mannen bidden in dezelfde ruimte. Het moest volgens de initiatiefnemers een plek worden voor debat en dialoog, waar andersdenkenden en niet-moslims welkom zijn.

De Poldermoskee werd al snel het symbool van succesvolle integratie vanuit de overtuiging dat integratie via taal te realiseren is. Net zoals de joden in de 19de eeuw van hogerhand het gebruik van Nederlands in de synagoge kregen opgelegd. Van meet af aan verwelkomden politici en waarnemers dan ook de komst van de Poldermoskee, hoewel ze een initiatief was van Mohammed Cheppih, die bekend stond om zijn radicale opvattingen als voormalig kandidaat-voorzitter van de Arabisch-Europese Liga.

Want ook andere gebedshuizen wisten onder het mom van het gebruik van de Nederlandse taal overheidssubsidie los te peuteren, zoals de Westermoskee, een initiatief van de fundamentalistische Turkse organisatie Milli Görüs. Doorgaans bleken deze moskeeën echter helemaal niet zo liberaal.

 

Orthodoxe islam

    “Jonge islamitische mannen kiezen voor de orthodoxe islam uit de veilige, overzichtelijke thuishaven die de moskee voor hen betekent”

De Nederlandse oud-journalist en islamkenner Carel Brendel omschrijft in zijn weblog (17 augustus 2012) de activiteiten in deze moskeeën als: “bezield, hartstochtelijk, vroom, orthodox en fundamentalistisch. Maar liberaal en vooruitstrevend zijn ze beslist niet”. Ook de Leidse islamoloog Maurits Berger ziet het zo. Hij heeft het in het Nederlands Dagblad (18 februari 2012) over “een groeiende orthodoxe islam, ook onder jonge moslims in Nederland. Hun ouders zouden zo niet praten. Jongere moslims zijn beter geïntegreerd dan hun ouders, maar ook veel orthodoxer, tegen alle voorspellingen in.”

Volgens Üzeyir Kabaktepe, de relatief liberale voormalige directeur van Manderen B.V. – de officiële opdrachtgever van de (overigens nooit gebouwde) Westermoskee -, komt de keuze van steeds meer jonge islamitische mannen voor de orthodoxe islam voort uit de veilige, overzichtelijke thuishaven die de moskee vormt. Kabaktepe zegt dat het leven buiten de moskee onoverzichtelijk kan zijn. De rol van de vader in het gezin is uitgespeeld en de tweede generatie is op zichzelf aangewezen. “Pa verdient weinig of is afgekeurd. Pa kan de druk binnenshuis niet aan, want het huis is het domein van zijn vrouw. Pa is een loser”, is de conclusie van Üzeyir Kabaktepe.

 

Haat

Als maatschappelijk succes uitblijft, resteert slechts cynisme. Kabaktepe (geciteerd in NRC, 23 mei 1997): “Het is een explosieve en potentieel gevaarlijke generatie die is opgegroeid in haat.” Haat, omdat ze zich kansloos en niet gewaardeerd voelen. En als lokale en mondiale spanningen samenkomen, dan wordt de beheersing van deze haat steeds moeilijker. Karaktepe, die enkele jaren geleden uit zijn directeursfunctie werd ontheven op verzoek van Milli Görüs – dat hem te gematigd vond – geeft aan dat de moskee kan helpen om spanningen te beheersen. “Mits ze onder een goede leiding staat”, zo zegt hij.

Volgens Brendel is het dan ook een misverstand dat het fundamentalisme vooral bloeit onder een uitstervende groep oudere migranten: “Salafisten, Moslimbroeders en aanverwante groeperingen hebben niet stilgezeten. Ze hebben de afgelopen jaren veel energie gestoken in websites, videokanalen, islamscholen en conferenties, waar Nederlands de voertaal is en die zich richten op hier geboren allochtone jongeren en autochtone bekeerlingen.”

 

Integratie

De verwachtingen van ‘de Nederlandse moskee’ met een gematigde islam lijkt daarmee niet uit te komen. Islamologe en antropologe Welmoet Boender waarschuwde in een interview met kennislink.nl (10 september 2008) bij de opening van de Poldermoskee al voor te hoge verwachtingen: “De Poldermoskee wordt gezien als dé plaats waar een Nederlandse islam zal ontstaan, terwijl daar eerst nooit ruimte voor was. De ontwikkeling van een ‘Nederlandse islam’ heeft echter tijd en ruimte nodig, en gemeenschapsgevoel laat zich niet dwingen.” Ze heeft inmiddels wel gelijk gekregen. Op 12 november 2010 sloot de moskee, na fiscale problemen, definitief de deuren.

Toch ziet zij ook een lichtpuntje in het integratiedebat: “Jonge Nederlandse moslims zijn al jarenlang bezig met het ontwikkelen van hun eigen interpretaties van de islam. Zij discussiëren al lang over wat het betekent om een moslim in Europa te zijn, over man/vrouwverhoudingen en over de relaties tussen moslims en niet-moslims.” Volgens Boender worden al die debatten dus wel degelijk gevoerd, maar niet zo zeer in de moskee dan wel daarbuiten: op internet, bij studentendebatten en tijdens andere lezingen.

Integratie via de moskee met behulp van de Nederlandse taal is dus helemaal niet nodig. Ook Brendel ziet dit zo en terecht wijst hij op het feit dat de joodse integratie in de 19e eeuw verkeerd wordt geïnterpreteerd. Brendel: “De joodse emancipatie verliep namelijk niet via de synagoge, maar juist buiten de synagoge, dankzij vooruitstrevende joden die zich tegen de wil van de rabbijnen aan de orthodoxie ontworstelden. Niet de Nederlandse taal, maar het zelf-kritisch-denken gaf uiteindelijk de doorslag.”

jeudi, 22 novembre 2012

La Russie, l’Occident et l’Allemagne

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La Russie, l’Occident et l’Allemagne

 

Extrait d’un entretien accordé par Alexandre Douguine au magazine allemand “Zuerst”

 

Q.: Monsieur Douguine, l’Occident ne se trouve-t-il pas dans une mauvaise situation?

 

AD: Absolument. Mais la situation dans laquelle se débat l’Occident est différente de celle en laquelle se débat la Russie. Regardez l’Europe: l’UE se trouve dans un état de crise profonde; la rue en Grèce se rebelle ouvertement, l’Europe centrale et septentrionale croupit sous les charges sociales, politiques et économiques apportée par l’immigration de masse depuis ces dernières décennies. Même les Etats-Unis sont plongés dans une crise profonde. Mais, pourtant, c’est cette crise qui va faire se corser la situation. Car dans de telles situations d’instabilité et de précarité, ce sont toujours les partisans de lignes dures qui finissent par avoir le dessus. Aux Etats-Unis, actuellement, on évoque ouvertement une guerre contre l’Iran, même si à New York un bon paquet de citoyens américains manifestent contre Wall Street. On ne discute plus que du moment idéal pour commencer la prochaine guerre. Lénine disait en son temps: hier, c’était trop tôt, demain ce sera trop tard.

 

Q.: Vous defendez l’idée d’une alliance eurasiatique. Cette idée n’implique-t-elle pas que les Etats européens se détachent progressivement de l’UE bruxelloise, un processus à prévoir pour le moyen voire le long terme, et se donnent de nouvelles orientations. Est-ce là une hypothèse réaliste?

 

AD: La Russie est l’allié naturel d’une Europe libre et indépendante. Il n’y a donc pas d’autres options. Bien sûr, l’Europe actuelle n’envisage pas cette option, car elle est systématiquement refoulée par le fan-club transatlantique des égéries des “Pussy riots”. Mais cela pourrait bien vite changer. Qui imaginait, au début de l’été 1989, que le Mur de Berlin allait tomber en automne? Une poignée d’esprits lucides que l’établissement considérait comme fous ou dangereux.

 

Q.: Comment voyez-vous l’avenir des relations germano-russes, tout en sachant que celles-ci ont été jadis bien meilleures?

 

AD: Il y a beaucoup de liens entre l’Allemagne et la Russie. Nous avons une longue histoire commune. On aime à l’oublier aujourd’hui, surtout dans le vaste Occident. Lors de la signature de la convention de Tauroggen en 1812, le Lieutenant-Général prussien Johann David von Yorck a négocié de son propre chef un armistice entre le corps prussien, contraint par Napoléon de participer à la campagne de Russie, et l’armée du Tsar Alexandre. La Russie a soutenu la révolte prussienne contre les Français, ce qui a permis de lancer la guerre de libération des peuples contre Napoléon. La diplomatie russe a permis aussi en 1871 que le Reich allemand de Bismarck puisse devenir réalité  sur l’échiquier européen. La Russie a toujours soutenu le principe d’une Allemagne forte sur le continent européen. Otto von Bismarck recevait souvent l’appui de Saint-Pétersbourg. Ce ne sont là que deux exemples: la liste des coopérations germano-russes est longue et, à chaque fois, les deux protagonistes en ont bénéficié. Sur le plan culturel, les relations sont tout aussi étroites: philosophes russes et allemands s’appréciaient, se sentaient sur la même longueur d’onde. Mais nous nous sommes également opposés dans des guerres sanglantes mais, Dieu merci, cette époque est désormais révolue.

 

Q.: Et aujourd’hui?

 

L’Allemagne est le pilier porteur de l’économie européenne. L’économie européenne, c’est en réalité l’économie allemande. L’idée sous-jacente de l’économie allemande diffère considérablement de l’idée qui sous-tend la praxis économique du capitalisme occidental et britannique. En Allemagne, on mise sur l’industrie, de même que sur une création de valeurs réelles par le biais de la production de biens et non pas sur le capitalisme financier et bancaire qui, lui, ne repose sur rien de matériel. Aujourd’hui l’Allemagne est contrôlée par une élite exclusivement imprégnée d’idéologie “transatlantique”, qui empêche tout rapprochement avec la Russie. En Russie, on a aujourd’hui des sentiments pro-allemands. Poutine, on le sait, passe pour un grand ami de l’Allemagne. Mais malgré cela, le gouvernement de Berlin, et aussi l’opposition à ce gouvernement, essaie d’intégrer encore davantage l’Allemagne dans une UE en mauvaise posture, tout en renonçant à de larges pans de la souveraineté allemande. Pour l’Allemagne, une telle situation est dramatique!

 

Q.: Dans quelle mesure?

 

AD: L’Allemagne est aujourd’hui un pays occupé, déterminé par l’étranger. Les Américains contrôlent tout. L’élite politique allemande n’est pas libre. Conséquence? Berlin ne peut pas agir pour le bien du pays comme il le faudrait, vu la situation. Pour le moment, l’Allemagne est gouvernée par une élite qui travaille contre ses propres intérêts. Nous, les Russes, pouvons aider l’Allemagne parce que nous comprenons mieux la situation de votre pays, en état de servilité, et parce que nous travaillons à créer des réseaux germano-russes en divers domaines. Nous pourrions travailler avec divers groupes au sein de la République Fédérale, nous pourrions améliorer nos relations culturelles. Je crois fermement qu’un jour se recomposera une Allemagne libre, forte et autonome en Europe, qui lui permettra de jouer un rôle d’intermédiaire entre l’Est et l’Ouest du sous-continent. Le rôle que jouent actuellement les vassaux de l’eurocratie bruxelloise et de Washington ne permet pas de forger un vrai destin pour l’Allemagne.

 

Q.: Monsieur Douguine, nous vous remercions de nous avoir accordé cet entretien.

 

Entretien paru dans le magazine “Zuerst!”, Oktober 2012, http://www.zuerst.de/ ).

Moscow Police shall revive the great Cossack tradition

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Moscow Police shall revive the great Cossack tradition

 
 

by Olivia Kroth

Ex: http://english.pravda.ru/  

According to the Russian media Izvestia, Cossacks shall patrol Moscow's main streets soon, to look out for illegal vendors and illegal parkers. The Cossack detachment will be about 600 men strong. Unauthorized trade by all kinds of peddlers shall be curbed, as well as the clogging of pathways by wrongly parked cars.

The Cossacks have already been assisting the Interior Ministry and the Federal Penitentiary Service, also helping rescue workers and first aid units. 

President Vladimir Putin said in his pre-election program in February 2012 that the Russian Cossacks shall be re-integrated into the military and police forces. He thinks highly of them and wants to give them the opportunity of using their full potential in the service of the Russian Federation. 

According to the Committee for Cossack Affairs, as quoted by Izvestia, the Cossacks doing police service in Moscow will wear armbands and carry identity cards like other squad members, patroling the streets in their traditional uniforms with red stripes.

This might turn out to be an extra touristic bonus, as many foreigners love the Cossack lore with their colorful uniforms, beautiful songs, legends and special customs, a unique memory of old Russia. 

Cossack souvenirs, such as cavalry equipment and Cossack clothes - the traditional sheepskin hat, the riding boots - are a big hit among people worldwide. Cossack nostalgia, expressed by such beautiful music as produced by the Kuban Cossack Choir, is very popular as well. 

According to Izvestia, the Cossacks will be assisting Moscow police officers, but will not be able to detain suspects or apply sanctions on their own. The Cossack units shall patrol main streets and parks, and watch out for potential trouble-makers around churches, childrens' playgrounds and public gathering places.

The new Cossack units must meet the same physical requirements as the regular police.  They must be physically fit and free of any criminal record. The final approval will be given by the Interior Ministry.

The Moscow Cossack Society has about 9.000 members. On the 17th of October 2012, they gathered at the second International Cossack Village Festival in Moscow. A highlight of this festival was the construction of a chapel devoted to Don Icon of the Mother God. Kirill, the Metropolitan of Stavropol and Nevinnomysk, blessed the chapel.

Cossacks protected the Russian Orthodox Church and the Motherland during difficult times. Today, Cossacks continue doing so, educating children and young people according to their high ethical standards.

Cossacks are strong people, problem solvers, with traditional family values. They go on protecting the Orthodox religion, because it is their foundation, the secure ground they stand on. 

A lot of families with their children were gathered at the cheerful Cossack Festival in Moscow, sharing their traditional food, mead and songs with guests, especially the "Lyubo!" - song. It shows that Cossacks have a future.

At the festival, Cossack Colonel, Igor Kulichev, told the press that the Cossack Society of Moscow has special programs for patriotic education of the young generations, providing security and order, training them in civil defense and crime protection. The main tradition of Cossacks is serving the state and society. 

They originally stem from democratic, semi-military societies in Southern Russia. Cossacks played an important role as pioneers in the Russian Far East. By the 18th century, Cossack hosts in the Russian Empire served as buffer zones on the borders as border guards, enjoying vast autonomy. Cossack militia protected forts, settlements, trading posts and performed police functions on the frontiers. 

Later, they became an integral part of the Russian Army. The Cossack Light Cavalry, agile riders of the steppe, played an important role driving Napoleon's army out of Russia. During the French retreat, Cossack brigades of light cavalry attacked constantly from the back and harrassed their flanks, in order to weaken the retreating French army. 

Traditionally, Cossack cavalry men are among the best riders worldwide, performing astounding stunts. It seems that they are like an incarnation of the ancient Greek centaurs, half horse, half man. 

Napoleon himself stated with a mixture of admiration and envy, "Cossacks are the best light cavalry troops that exist. If I had them in my army, I would go through all the world with them." 

Fortunately, he did not have them in his army, which arrived back home, in France, battered and broken, decimated to a sheer minimum. The Cossacks played no small part in their ultimate defeat.  

Cossacks have always served the Motherland well. They keep doing so until this very day. 

 

Prepared for publication by:

Lisa Karpova
Pravda.Ru

Energie et défense: les vieux amis et les nouveaux ennemis d’Ankara

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Alessia LAI:

Energie et défense: les vieux amis et les nouveaux ennemis d’Ankara

 

Les rapports entre Turcs et irakiens se sont envenimés depuis quelques mois; en revanche, les relations commerciales avec Israël ont repris récemment...

 

L’EPDK, l’autorité turque qui régule le marché de l’énergie, ne permettra vraisemblablement pas à une société du Nord de l’Irak d’exporter du gaz naturel, parce que cette société n’a pas signé à temps un accord prévu de longue date, vu les tensions politiques qui agitent la région. La société turque Siyahkalem Ltd, qui opère sur le marché de l’énergie, avait décidé d’importer du gaz, en commençant par un volume annuel de 700 millions de m3 à partir de 2014, pour arriver à un volume de 3,2 milliards de m3 en 2033. La société devait soumettre une proposition de contrat à l’EPDK dans un délai de 90 jours mais “les vicissitudes politiques qui rythment les rapports turco-irakiens et les rapports entre le gouvernement central de Bagdad et le gouvernement du Kurdistan irakien du Nord du pays ont conduit à l’échec de l’accord”, précise une source de l’Agence Reuters.

 

Au cours de ces dernières semaines, en effet, les tensions ont augmenté entre Bagdad et Ankara, surtout depuis que la Turquie a accordé l’asile politique à l’ancien vice-président irakien Tareq al-Hashemi, condamné à mort pour terrorisme. L’Irak a également demandé à la Turquie de cesser ses attaques contre les forces rebelles kurdes, repliées sur territoire irakien mais dans la région autonome kurde, sur laquelle le gouvernement central de Bagdad exerce peu de contrôle et avec laquelle les Turcs ont forgé des liens assez étroits ces dernières années, surtout dans le domaine des hydrocarbures, cette région possédant les champs pétrolifères les plus productifs de l’Irak. Le gouvernement irakien, pour sa part, a exclu, le 7 novembre 2012, la société nationale turque d’exploitation pétrolière TPAO de toute présence active dans la zone dite du “bloc 9”, tout en niant que cette mesure soit une rétorsion face aux accords signés par la TPAO dans le Kurdistan irakien.

 

Avec une telle toile de fonds, on ne s’étonnera pas que les relations entre la Turquie et Israël soient redevenues amicales. Une société israélienne, qui concevait des systèmes électroniques pour les avions espions turcs avant la crise diplomatique qui a opposé Tel Aviv à Ankara depuis 2009 (à l’époque de l’opération “Plomb fondu” puis de l’attaque contre la flotille “Mave Marmara”) vient de reprendre ses activités. En 2002, le ministère turc de la défense avait commandé auprès de la firme aéronautique américaine Boeing quatre avions espions Aewc 737-700, ainsi qu’un radar de terre, des systèmes de contrôle et d’autres matériels pour l’instruction du personnel et la manutention. Le site internet du quotidien turc “Hurriyet” rapporte que la firme israélienne Elta Systems a décidé de reprendre la fabrication de dispositifs spéciaux pour les avions espions de type Boeing 737 Aewc. Cette décision, d’après le quotidien turc, permet de reprendre la production, ajournée depuis longtemps, de quatre nouveaux 737-Aewc (pour un prix total de quelque 1,2 milliard d’euro). Enfin, cette décision indique la fin de tout interdit frappant les exporations de matériels destinés à la défense entre Israël et la Turquie. Elles avaient effectivement été gelées depuis deux ans.

 

Alessia LAI.

( a.lai@rinascita.eu ; article paru dans “Rinascita”, Rome, le 10 novembre 2012; http://rinascita.eu/ ).

Geopolitiek aspect van de Griekse crisis

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Geopolitiek aspect van de Griekse crisis

Het is interessant om te zien hoe de Europese Unie, duidelijk tegen de zin van haar leden, er alles aan doet om Griekenland in de EU te houden. Drastisch besparen, de bevolking in armoede, miljarden er in pompen, alles moet maar kunnen. Behalve een Griekse exit. Één van de redenen hiervoor is een geopolitieke.

Eén van de vele besparingsmaatregelen in Griekenland hield het verkopen van staatsbedrijven in. Het gasbedrijf DEPA speelt een belangrijke rol hierin. De verkoop hiervan zou tussen de € 500 miljoen en € 1 miljard moeten opbrengen. De Griekse staat heeft 65% van de aandelen nu in handen, Hellenic Petroleum 35%. In totaal zouden beide aandelenpaketten verkochten moeten zijn bij het begin van 2013. Gazprom en Negusneft, beide Russische bedrijven (Gazprom zelfs een staatsbedrijf), hebben hier reeds grote interesse voor getoond.

In het verleden hebben Rusland en Oekraïne grote ruzie gehad over de prijs van aardgas. Oekraïne wou de Russische prijzen niet betalen en Rusland weigerde nog aan Oekraïne te leveren. Oekraïne ligt echter op de route van de aardgasleidingen tussen Rusland en Europa en tapte dus gewoon af. Het bezitten van een Griekse route zou voor Rusland dit soort problemen moeten vermijden. Tevens bezorgt het Rusland opnieuw een meer voelbare aanwezigheid in het gebied van de zuidelijke Balkan. De laatste jaren zijn ook de banden tussen Griekenland en Rusland sterk aangehaald en ook op Cyprus is Rusland meer aanwezig. Daar hebben ze ook interesse getoond in het helpen verlichten van de Cypriotische schuld, tevens met meer Russische invloed als gevolg.

De Griekse gebieden zijn lange tijd in de Britse invloedssfeer geweest. Ze hebben er dan ook meerdere vlootbasissen. Zeker met het uitzicht op het Suez-kanaal belangrijke feiten. Maar met de huidige opstanden in de Arabische wereld zijn deze basissen nog belangrijker geworden aangezien vandaar interventies kunnen worden gelanceerd (gaande van de huidige inzet van special forces tot eventueel later meer reguliere militaire zetten). Rusland heeft slechts één zeebasis in de Middellandse Zee en dat is in het Syrische Tartus.

Het binnenbrengen van Griekenland en Cyprus in de Russische invloedssfeer zou dan ook een belangrijk alternatief kunnen vormen voor het geval Assad toch zou bezwijken onder de islamistische opstandelingen. Voor de machtige elites in Washington en Brussel zou een toename van Russische invloed echter ten zeerste ongewenst zijn.

Selon le chef de l’Armée, la crise de la dette de l’UE constitue la menace principale pour la Suisse

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Selon le chef de l’Armée, la crise de la dette de l’UE constitue la menace principale pour la Suisse

Avec nervosité, la Commission européenne renvoie au prix Nobel de la paix

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch/

Lors d’une conférence à la Chambre de commerce belgo-suisse à Bruxelles, le commandant de corps suisse André Blattmann, chef de l’Armée, a déclaré que la crise de la dette en Europe et le chômage élevé qui l’accompagne constituaient, pour la Suisse, la plus grande menace en matière de politique de sécurité.
Ce jugement n’a pas particulièrement attiré l’attention, jusqu’à ce que l’hebdomadaire belge, La Libre Belgique, reprenne les déclarations du chef de l’Armée suisse, ce qui a mis la puce à l’oreille de la Commission européenne. Agacée, la porte-parole de la Commission, Pia Ahrenkilde, a déclaré vendredi passé que Bruxelles ne comprenait pas les peurs de la Suisse. Que la Commission européenne n’avait aucune intention de commenter (lisez: écouter) de pareils «scénario-catastrophe». Selon elle, l’Union européenne est et demeure un projet de paix. «C’est en tant que telle qu’elle a récemment aussi été honorée du prix Nobel de la paix».
Hors caméra, le ton employé était encore plus strident: on verserait de l’huile sur le feu, on attiserait la peur de l’UE et de toute manière, de pareilles fantaisies étaient risibles. Ah bon: ces gens de Bruxelles n’ont vraiment pas beaucoup de raisons de rigoler.
Le chef de l’Armée regrette la «colère de Bruxelles», mais il affirme qu’il maintient son point de vue. Il dit que le but de n’importe quelle organisation de sécurité était de se préparer à des cas difficiles. Qu’il avait parlé des risques pour la sécurité en relation avec la crise de la dette. Si des cohortes de réfugiés débordaient sur la Suisse, l’armée devait protéger l’infrastructure nationale sensible, même s’il ne désirait pas voir ce scénario.
L’armée a exercé ce cas en septembre. Au cours de l’exercice «Stabilo Due», une pareille situation a été envisagée.

* * *
C’est ce qu’on peut dire de l’énervement provoqué par André Blattmann à Bruxelles. Il n’y a pas eu d’énervement semblable causé par la déclaration de Helmut Schmidt qui a parlé de la «veille de la révolution en Europe» et qui a formulé ainsi les choses de façon beaucoup plus nette.
Mais il faut analyser plus en détail les raisonnements de Bruxelles. La circonstance curieuse que «l’UE a reçu un prix Nobel de la paix» (lequel a été remis au cours des dernières années à plusieurs criminels de guerre), est interprétée par la porte-parole de la Commission européenne comme s’il était impossible qu’il y ait des troubles. Nous nous souvenons encore parfaitement du politicien grec qui a déclaré, il y a quelques semaines, que la Grèce se trouvait dans une situation comparable à celle de la République de Weimar à son époque.
Celui qui met la tête dans le sable n’a qu’à supprimer le drapeau bleu avec les étoiles jaunes et adopter «l’autruche» comme animal héraldique, si possible sur un innocent fond blanc.
Mais soyons un peu plus provocants: qu’est-ce que le projet pacifique entreprend pour combattre le chômage? Par exemple en Grèce, en Espagne et de plus en plus dans tous les pays de la ceinture méridionale et occidentale de l’UE? L’ancien chancelier Schmidt mentionne des révolutions qui dé­stabilisent. Dans ce domaine, André Blattmann et d’autres attendent une réponse. Au lieu d’instaurer une formation professionnelle pour la jeune génération, l’UE choisit de toutes autres solutions: il y a bien longtemps qu’on instaure de vastes appareils policiers pour combattre les révoltes. Horizons et débats a plusieurs fois traité ce sujet. C’est pourquoi la déclaration de vendredi de la porte-parole de la Commission européenne est pleine d’hypocrisie. Vous avez le bonjour de la force de gendarmerie européenne Eurogendfor et du terrain d’exercice de l’OTAN Altmark en Allemagne.
Nous demandons que Bruxelles explique ce qui est prévu concernant la crise du chômage. Des forces de police en masse sont évidemment une réponse, mais ce n’est pas une voie à suivre! Même aux Etats-Unis, où règne un concept bouffi appelé «Homeland Security», ça ne marcherait pas.
Ces derniers temps, la Grèce meurtrie a encore dû acheter des centaines de chars blindés Abrams d’occasion et des masses d’autres armements. Ça rime à quoi?
Non, il faut des réponses sérieuses et sincères. Il faut réfléchir au rapport entre les économies, le bien commun et l’économie nationale. L’invocation dogmatique de locutions globalisantes toutes faites fait partie de «l’arrière-garde du progrès d’hier» selon la formule du divisionnaire Bachofner récemment décédé. Il se serait réjoui des réflexions du commandant de corps Blattmann et lui aurait immédiatement donné un coup de main. Il faut réfléchir sur cette mélopée de la mondialisation, même si ce n’est pas facile pour toutes les rédactions.
Heiner Flassbeck (62), l’économiste en chef et spécialiste monétaire de l’Organisation des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) à Genève a fait un essai. Il y a quelques jours, dans une interview avec le «Tages-Anzeiger», il a dit en parlant de la crise monétaire qu’il fallait réfléchir au projet de l’«ouverture» de tous les domaines économiques. Il n'a pas plaidé le contraire, mais pour une économie nationale raisonnable. «Il faut abandonner ce régime, même si à courte échéance cela sera dur. Les importations doivent autant que possible être remplacées par des produits indigènes. Ça fonctionne toujours, nous avons vu ça dans beaucoup de pays, même au Brésil où tout le monde a dit que ça ne fonctionnerait pas.»
Si on conserve le travail dans son propre pays, si des fers à repasser sont de nouveau fabriqués en Allemagne, les chemises cousues en Italie et pas par des Coréens du Nord, le chômage sera moindre. La chemise coûtera peut-être un peu plus cher, mais qu’est-ce que ça fait? Peut-être sera-t-elle produite pour une durée de vie un peu plus longue. Les révolutions nous feront de toute façon totalement passer l’envie de porter des chemises.
Mais revenons au sujet: si Bruxelles distribue nerveusement des muselières et qualifie les scénarios du chef de l’Armée suisse ou de l’ancien chancelier Schmidt de «fantaisies du désastre», le point névralgique a probablement été touché. Donc: poursuivons!
Le chef de l’Armée a raison et mérite la reconnaissance et le respect de la population. Il montre quelque chose qui nous manque: de la force d’âme et de l’envergure. En appelant un chat un chat et en prononçant des vérités désagréables, il démontre qu’il prend sa tâche au sérieux. On peut prendre modèle sur lui.
Mais en Suisse aussi, il y a quelques retouches à faire. Pas seulement au budget de l’armée.
Il y a un an et demi, au printemps 2010, le même chef de l’Armée avait montré la même «carte des risques» comme celle qu’il vient de présenter à Bruxelles, et il avait désigné cinq pays comme étant «en danger»: la Grèce, l’Espagne, l’Italie, la France et le Portugal. Bien des collaborateurs des médias et d’autres personnes un peu entravées dans leur pensée par le ton dominant, des «experts en sécurité» et des parlementaires ont alors fait la moue. Avant tout en Suisse alémanique. André Blattmann a même dû entendre au Parlement: «Mais tu n’as pas le droit de dire ça». Ces gens n’ont pas voulu reconnaître qu’une armée qui ne peut plus appeler une menace par son nom, a un assez gros problème. Comment pourra-t-elle s’exercer alors?
Ceux qui naguère l’ont accablé d’injures ont encore du pain sur la planche. On peut apprendre et devenir plus intelligent. On peut même réviser ses opinions. Si les mêmes personnes devaient retomber à présent dans le même piège de raisonnement en empêchant la pensée libre qui est d’intérêt national, nous reprendrions la totalité des articles du mois de mars 2010 et nous désignerions par leur nom ces dames et messieurs qui ont à réfléchir.
Comme dit l’adage: «La réalité n’est jamais polémique, elle est tout au plus désagréable.»•

 

«Je ne vois plus d’avenir pour l’union monétaire européenne. Les difficultés économiques conduisent de plus en plus vers une désintégration politique. Les injures mutuelles sont à l’ordre du jour. Les pays apparemment bons font des prescriptions aux pays apparemment méchants – cela menace de détruire l’ensemble de l’intégration politique du demi-siècle écoulé. Pour moi, l’union monétaire ne vaut pas cela.»

Source: Heiner Flassbeck dans une interview avec le «Tages-Anzeiger» du 13/10/12

 

«[La sortie de l’union monétaire et une dévaluation] seraient en tout cas préférables à la présente dévalorisation par les baisses de salaire, par lesquelles on détruit l’économie nationale de nos pays. L’économie nationale sera ruinée avant qu’on ne parvienne à rétablir la capacité de concurrence. Aucun gouvernement élu n’y survivra. C’est pour cette raison que nous avons aujourd’hui cette folle instabilité politique. Mon plus grand souci est que dans ces pays, on détruit ainsi la démocratie».

Source: Heiner Flassbeck dans une interview avec le «Tages-Anzeiger» du 13/10/12

 

«Il y a aujourd’hui, sans qu’il y ait eu une pression préalable sur les salaires, un chômage élevé, lequel exerce par ricochet une pression sur les salaires. Cela détériore chez les gens l’espoir d’un meilleur revenu, et c’est précisément ce qui empêche l’essor économique et la réduction du chômage. C’est un cas classique de système instable – l’Etat devrait intervenir directement. Il n’y a plus d’autres moyens: la politique monétaire n’a plus aucun charme et l’augmentation des dépenses de l’Etat est tabou. Comme on refuse également les interventions dans le marché du travail, la politique économique est totalement bloquée.»

Source: Heiner Flassbeck dans une interview avec le «Tages-Anzeiger» du 13/10/12

 

«Se précipiter dans plus d’intégration, en partant de la plus grande désintégration politique des dernières 50 années – c’est tout à fait illusoire.»

Source: Heiner Flassbeck dans une interview avec le «Tages-Anzeiger» du 13/10/12

Les FEMEN : des agents provocateurs ?

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Les FEMEN : des agents provocateurs ?

 
       

 

Ex: http://french.ruvr.ru/
 

Depuis quelques mois, nombre de français ont entendu parler des FEMEN, ce groupuscule féministe Ukrainien composé de jeunes et jolies jeunes femmes, et dont la méthode de combat et de revendication consiste à exposer ses seins au grand jour. Les actions des FEMEN pour l’amélioration de la condition des femmes ou la lutte contre la prostitution en Ukraine ne peuvent au demeurant qu’attirer de la sympathie. Lorsque celles-ci manifestent en petite culotte pour dénoncer le système « sexe contre diplômes » dans les universités ukrainiennes, tous les hommes de la planète les soutiennent, cela va sans dire. On peut tout autant difficilement être contre elles, lors de leur stimulante campagne appelant à « lire plus » et motivée par le slogan : « si tu ne lis pas plus, je ne couche pas avec toi » (!). Enfin comment ne pas être d’accord avec elles lors de leurs manifestations contre la prostitution pendant l’euro de football en Ukraine ? Les FEMEN jouent sur leur somptueuse plastique et une symbolique très identitaire et guerrière qui, une fois n’est pas coutume, ne semble pas déranger les élites globalistes européennes.

C’est il y a un an que le mouvement a commencé à prendre de l’ampleur et à surtout activement se mêler de politique internationale. Les jeunes féministes se sont revendiquées de l’heritage de la révolution orange en Ukraine, ce coup d’état démocratique destiné à vassaliser durablement l’Ukraine dans l’alliance occidentale. Fin 2011, elles ont aussi manifesté en soutien de la révolution du Lotus en Egypte, contre Moubarak, et pour l’émancipation des femmes Egyptiennes. Nul ne peut douter que le bilan des courses, ne doit sans doute pas être à la hauteur de leurs espérances, mais leur croisade anti-Moubarak et pour l’émancipation des femmes s’est depuis transformé en une croisade contre la Shariah et l’islamisme, ainsi que contre la Burka. Curieusement, les provocations des FEMEN en Turquie et en Tunisie n’ont pas abouti a quoi que ce soit. Le fait de se déshabiller devant une mosquée n’a pas visiblement eu en Turquie l’effet escompté.

Au sein de l’Union Européenne le mouvement a reçu un accueil beaucoup plus favorable. Les FEMEN ont organisé depuis un an un réel tour d’Europe, destiné à l’organisation d’actions dans différents pays, mais aussi à la création de structures FEMEN dans différents pays: suisse, hollande, Italie ou encore France par exemple en réaction à l’affaire Strauss Khan. A l’international, c’est le Brésil qui a lui été cet été contaminé par cette vague feministe-orange. On se demande toujours avec quels moyens et quels soutiens logistiques ces déplacements ont été organisés. La Voix de la Russie a publié un texte très intéressant à ce sujet, et qui met en lumière des faits assez intéressants, notamment le fait que les FEMEN bénéficient de soutien plus qu’inattendus à l’ouest comme à l’est, via des stars du Show-business Ukrainien, des hommes d’affaires allemands et américains ou encore plausiblement la présence française à l’étranger, puisque les FEMEN notamment étaient invitéesa l’ambassade de France a Kiev le 14 juillet 2012. Ces soutiens ne sont pas surprenants lorsqu’on sait que les FEMEN défendent l’entrée de l’Ukraine dans l’UE et s’opposent également à l’ingérence russe en Ukraine. Il est aussi à noter que lors de leur dernière visite à Moscou, celles-ci ont été reçues par Sergueï Mironov, le leader du parti d’opposition social-démocrate Russie Juste, parti qui a activement participé aux contestations de rues en Russie, contestations que certains ont comparées a une tentative de révolution de couleur en Russie.

C’est justement cet été que les choses ont commence à prendre une autre ampleur. Le message global des FEMEN s’est politisé, s’affirmant de plus en plus contre le racisme, le sexisme et les valeurs patriarcales qui règnent dans les sociétés industrialisées, valeurs promues selon elles par les religions. Leurs campagnes politiques vont alors de plus en plus se diriger contre les leaders de l’Europe orientale : Vladimir Poutine, Alexandre Loukachenko, Victor Ianoukovitch ou leurs alliés en Europe, Sylvio Berlusconi en tête. En juillet dernier, les FEMEN tentent d’agresser le patriarche orthodoxe Cyrille lors d’une visite a Kiev, sous le slogan : Tuez Cyrille, la campagne étant accompagnée d’une photo de ce dernier décapité. Charlie hebdo n’aurait sans doute pas fait plus ignoble. Très logiquement finalement cette action a été revendiquée en soutien au Pussy-Riot, ces 3 anarchistes russes ayant été arrêtées pour avoir organisé un concert punk dans la cathédrale Saint Sauveur à Moscou et dont deux d’entre elles ont été condamnées pour hooliganisme. En réaction à la condamnation de ces dernières, les FEMEN ont donc jugé nécessaire d’attaquer l’église et de tronçonner une croix érigée en mémoire des victimes de la répression stalinienne et qui datait de la révolution de couleur orange. Ce faisant, elles voulaient tant manifester leur déception de l’Ukraine orange que montrer leur détermination face a l’église Chrétienne.

La réaction du pouvoir Ukrainien a été sans doute moins disproportionnée que celle du mainstream médiatique qui a réagi de façon relativement obsessionnelle à ce non événement: dans tous les pays du monde les manifestations non organisées sont illégales et la destruction d’édifices publics et religieux également hors la loi. De façon surprenante, suite à cela, la coupeuse de croix arrive à s’enfuir d’Ukraine en étant pourtant recherchée en Ukraine et trouve refuge en France ou s’installera peu de temps après la base arrière et internationale des FEMEN. L’antenne française est rapidement créée à Paris composée de militantes françaises et sous la férule de Inna Shevshenko, Loubna Meliane ou encore Safia Lebdi qui à jugé bon de m’écrire J

L’orientation très à gauche de ces cadres français est parfaitement adapté aux revendications des FEMEN pour une nouvelle société sans religions, sans différences entre hommes et femmes et en faveur des droits des minorités. La proximité du mouvement avec les groupes libertaires de gauche français tels que « ni putes ni soumises » ou avec « le parti socialiste » semble clairement indiquer les raisons d’êtres de ce groupuscule féministe qui n’a rien trouvé de mieux que d’aller hier en France déranger une manifestation autorisée pour la famille traditionnelle en hurlant « in Gay We trust ». Les FEMEN, déguisées en bonne sœur, ont gazées des poussettes et des enfants avec du faux gaz en hurlant « voila le sperme de dieu », déclenchant vraisemblablement le stress et la colère du service d’ordre de la manifestation. On se demande comment il aurait pu en être autrement. Le mainstream s’est lui contenté de parler de coups que les FEMEN auraient reçu. Evidemment nul ne saurait cautionner les coups que l’une des activistes a vraisemblablement reçu (ce qui n’est pas la première fois) mais de la même façon qu’avec les Pussy-Riot on peut se demander quelles sont les motivations réelles d’une telle action.

Une femme (théoriquement une future mère) trouve t'elle normal d’aller hurler et jeter du gaz (aussi faux soit t-il) sur des familles en poussette ? N’y a-t-il d’autres moyens pour de jolies jeunes femmes, dont des responsables associatives françaises, de se faire entendre ? Comment la société et les journalistes auraient réagi si des manifestants pour le mariage homosexuel avaient été agressés de la même façon par des partisans du mariage traditionnel ?

Produit marketing importé à sans doute très bas coût, les FEMEN ont depuis leur arrivée en France dévoilé leur vrai visage, celui d’un groupuscule féministe financé et soutenu par l’Occident, sous contrôle politique et moral d’une gauche française libertaire et sectaire, et dont à ce jour, les revendications exprimées sont bien loin des préoccupations populaires et nationales tant françaises qu’Ukrainiennes.